20 avril, 2024
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Les voyages insolites en temps de pandémie : le lac Baïkal

Qui aurait-pu prévoir qu’un jour la Sibérie pourrait devenir un lieu de villégiature ? Un espace immense et isolé, avec des températures extrêmes, associé aux pires cauchemars des camps de travaux forcés de l’ex-URSS. Au cœur même de cette région, le lac le plus profond de la planète (1642 mètres) attire les touristes russes qui n’hésitent pas à parcourir plusieurs milliers de kilomètres pourvu qu’ils retrouvent un endroit où l’on peut se promener sans masques ni flacons de gel hydroalcooliques.

Un an sans déplacements à l’étranger a mis fin à la patience de la population et la fermeture des frontières avec l’Europe et l’Asie suivie de l’assouplissement des mesures sanitaires ont fait du lac Baïkal un lieu de pèlerinage au cours des derniers mois de la pandémie de coronavirus. Pendant l’hiver, l’entière surface du lac, presque 30 000 km2, est gelée, avec des couches d’un mètre et demi de glace, ce qui permet de faire toute sorte d’activités sportives et de plein air comme le patinage, des promenades en traîneau à chiens, le vélo avec des pneus à clous et même le camping.

Avant la pandémie, ce lac sacré pour les bouddhistes était prisé des touristes chinois, car plusieurs investisseurs de l’autre côté de la frontière y ont construit des hôtels, aujourd’hui vides. Deux tiers des visiteurs étrangers dans la région étaient chinois et séjournaient en particulier pendant le Nouvel An en février. En outre, Poutine a récemment retiré à la Chine les permis de construire en territoire russe, ce qui ne contribuera pas, au moins dans un futur proche, à les faire revenir.

C.A.T.

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