Les autorités du Japon et les responsables des Jeux Olympiques ont décidé que les Jeux se dérouleront sans spectateurs. Bonjour l’ambiance !
Des Jeux Olympiques sacrifiés
Le Comité olympique japonais a déclaré qu’en raison de la pandémie, les organisateurs n’avaient “d’autre choix que d’organiser les Jeux de manière limitée”. Selon un porte-parole du CIO, il est sans précédent que les sites d’une ville hôte n’aient pas de spectateurs.
Un pays comme le Japon est très en retard sur la vaccination
Le Japon a pris du retard par rapport aux pays occidentaux dans le déploiement de sa campagne de vaccination. Selon les dernières données, seulement 15 % de sa population est entièrement vaccinée, contre 47 % aux États-Unis et plus de 30% en France. On peut être surpris par un retard incroyable d’un pays développé et qui de surcroît accueille les Jeux Olympiques!
Quelques sites recevront peut-être des spectateurs mais en nombre limité et … uniquement des japonais!
Au total, 42 sites sont répertoriés sur le site Web de Tokyo 2020. Vingt-cinq sont à Tokyo et le reste dans sept autres préfectures. Trois préfectures proches de Tokyo – Chiba, Kanagawa et Saitama – n’auront pas de spectateurs sur les sites de compétition olympique. Les préfectures de Miyagi, Fukushima et Shizuoka ont décidé que les sites peuvent être remplis à 50 % de leur capacité avec un maximum de 10 000 spectateurs. Mais tout cela est conditionnel !
Une cérémonie d’ouverture sans spectateurs !
Les organisateurs de Tokyo 2020 examineront la décision d’autoriser les parties prenantes à entrer dans le stade olympique lors de la cérémonie d’ouverture le 23 juillet. Le mois dernier, les organisateurs olympiques avaient indiqué que les spectateurs seraient autorisés aux Jeux, avec un plafond de 10 000 personnes par site ou 50 % de la capacité des sites. Les organisateurs avaient déjà décidé d’interdire les supporters étrangers des tribunes en mars.
Une vraie déception pour les athlètes
La grimpeuse sportive, Akiyo Noguchi, a déclaré qu’elle tire un énorme pouvoir de la performance devant une grande foule, et créer cette motivation et cette énergie sera plus difficile sans les acclamations des gradins. “Je me sens très triste. Je voulais participer aux Jeux olympiques parce que je voulais montrer ma meilleure performance devant ma famille et mes supporters, mais ce ne sera pas sous la forme que j’imaginais”
Une déception également pour les droits LGBTQ
Le Japon est loin derrière les autres pays “riches” en matière de droits LGBTQ. Le mariage homosexuel n’a pas été légalisé, il existe une reconnaissance légale limitée pour les couples homosexuels et peu de protections contre la discrimination sur le lieu de travail ou en public. La loi japonaise exige également que les personnes transgenres soient stérilisées chirurgicalement si elles souhaitent la reconnaissance légale de leur identité de genre. De nombreuses personnes LGBTQ au Japon espéraient que les Jeux olympiques de 2020 forceraient des changements qui leur permettraient d’avoir un avenir meilleur.
Des dizaines d’athlètes LGBTQ du monde entier participeront aux Jeux à partir du 23 juillet, dont l’haltérophile néo-zélandaise Laurel Hubbard, qui entrera dans l’histoire en tant que premier athlète ouvertement transgenre . Cependant, il n’y a aucun athlète olympique LGBTQ qui représente le Japon.
Une occasion manquée
Maintenant, les athlètes et militants LGBTQ se demandent si le Japon a raté la meilleure occasion de faire adopter une réforme législative de leur génération. “J’espérais que les Jeux olympiques feraient avancer les problèmes LGBTQ… que les Jeux olympiques laisseraient un héritage positif”, a déclaré à TIME Fumino Sugiyama, 39 ans, militant transgenre et ancien escrimeur de l’équipe nationale féminine du Japon. “Je déteste vraiment dire ça, mais c’est devenu beaucoup moins prometteur.”
Quelle tristesse ! Il aurait sans doute mieux valu les reporter