Y-a-t-il du laisser-aller dans cet aéroport géré par Vinci ? Des équipes techniques auraient pu détecter ce problème plus rapidement. Heureusement, aucun passager n’aurait été blessés.
On ne peut oublier l’effondrement du terminal E à CDG
Le dimanche 23 mai 2004, le toit de l’aérogare E, à Roissy Charles de Gaulle a cédé, entraînant la destruction d’une partie de ce terminal en forme de tunnel de verre et de béton. Il avait été inauguré à peine onze mois plus tôt, et dont ADP voulait faire « la vitrine de la France ». Six arcs en béton et quatre passerelles s’étaient effondrés sur une trentaine de mètres, tuant quatre voyageurs étrangers – deux Chinois, une Libanaise, une Ukrainienne – et blessant sept personnes, parmi lesquelles des employés et des policiers travaillant sur la plateforme.
Un jugement trop clément en 2018
Quatorze ans après l’effondrement du toit du terminal 2E qui avait fait quatre morts, des amendes allant jusqu’à 225 000 euros ont été requises jeudi 13 décembre à Bobigny contre quatre sociétés, dont ADP (ex-Aéroports de Paris), qui porte une responsabilité « écrasante » aux yeux du ministère public. Par ailleurs, 150 000 euros ont été réclamés contre le bureau d’étude (Ingerop), 125 000 contre le constructeur GTM (filiale de Vinci) et 100 000 contre le bureau de certification Veritas. Pour ces importantes entreprises, ces amendes paraissent bien légères en rapports aux personnes décédées.
Un incident moins grave à l’aéroport de Lyon
Plus de peur que de mal hier après-midi à l’aéroport Lyon-Saint Exupéry : un pan de plafond s’est effondré dans le hall du terminal 2, ouvert au public. Heureusement, aucun usager n’a été touché.
« La zone est sécurisée. Nos équipes techniques sont mobilisées et investiguent pour déterminer les causes de la chute d’un pan du faux-plafond », a confirmé le gestionnaire Aéroports de Lyon au Le Progrès. Le secteur concerné était peu fréquenté en début d’après-midi lorsque les faits se sont produits.
Après avoir rénové le terminal 1 pour un coût de 225 millions d’euros, Vinci Airports, à la tête d’Aéroports de Lyon, prévoit de réaménager le terminal 2 en 2022-2023 pour un budget de 200 millions d’euros.
Il faut espérer qu’une enquête soit diligentée. Il faudrait demander à la société Vinci Airports d’avancer leurs travaux de réaménagement. Non ?
