25 avril, 2024
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ITA : nouveau porte-drapeau italien ou nano compagnie ?

Le 18 août dernier, après les premiers vols d’essai, ITA (Italy Air Transport), la nouvelle entreprise publique créée pour succéder à Alitalia a reçu l’accord de l’ENAC (l’autorité nationale de l’aviation civile, l’institution qui s’occupe de la réglementation technique, la certification et la surveillance dans le secteur de l’aviation en Italie) pour opérer ses vols à partir du 15 octobre.

Toutefois, la toute nouvelle compagne n’a pas encore commencé à vendre des billets. Le site officiel, qui serait déjà prêt, n’est pas encore online, et les vols ITA n’ont pas été chargés dans les GDS. A ce jour, les vols d’Alitalia sont toujours en ligne et opérationnels après la mi-octobre alors qu’ils devraient cesser de fonctionner le 14 à minuit. ITA devrait donc commencer à commercialiser ses vols au début de cette semaine, à moins qu’elle ne connaisse d’autres accrocs.

Car, selon le personnel d’Alitalia, engagé dans la collecte de signatures pour demander un référendum aux syndicats avant la signature de tout accord, ITA ne ferait que générer des licenciements et la disparition pure et simple de la compagnie aérienne nationale. En effet,  la “nouvelle Alitalia” ne recevra pas d’augmentations de capital à hauteur de 3 milliards d’euros de la part de l’Etat, comme l’ancien premier ministre Conte l’avait prévu dans le décret Relance pendant le premier confinement, mais “seulement” un milliard 350 millions. Ceci a été prévu dans les accords entre le gouvernement italien et la Commission Européenne pour sa mise en œuvre dans le nouveau plan industriel 2021-2025.

Rappelons qu’Alitalia est actuellement une entreprise de plus de dix mille employés, dont la grande majorité sont des résidents romains où la société a son hub. Étant donné que le budget initial a été réduit de moitié, ITA ne pourra donc pas récupérer tous les salariés d’Alitalia. Elle pourra en embaucher environ trois mille, et avec de nouveaux contrats moins généreux. Les 7 500 autres employés actuels d’Alitalia seront donc licenciés. Le vaisseau amiral outre-alpin deviendra donc une nano compagnie plus proche d’une low-cost ? A suivre…

C.A.T.

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