25 avril, 2024
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Une destination, une chanson : Petite Italie de Mansfield.TYA

C’est tellement branché et d’avant-garde que ça n’a pu être que sur FIP où j’ai entendu ce titre pour la première fois. Je devais être en train de rédiger un papier, il était probablement tard dans la soirée et mes neurones fonctionnaient à mi- régime. Le volume de la radio était sûrement bas (après le coucher du soleil, la musique se transforme en une compagne discrète) et j’ai eu l’impression d’un retour en enfance tant mes paupières devinrent lourdes au son de cette berceuse chantée par des voix angéliques.

C’est une comptine me dis-je, pendant que je tentais de me tenir éveillé et de prêter attention aux paroles. Mais ces voix à capella me mettaient dans un état de somnolence semblable seulement à celui provoqué par les chants liturgiques de l’abbesse Hildegarde de Bingen et ses visions mystiques. Je n’ose lever le son de peur que l’enchantement s’estompe, ou qu’une étrange créature sorte du haut-parleur pour me jeter un sort. Quand on vous susurre quelque chose à l’oreille, mieux vaut ne pas bouger au risque de gâcher le mood. 

Le site de FIP est tellement bien fait (je précise quand même que j’écoute la radio dans mon ordi) que je retrouve le nom de ces voix célestes sans trop tarder : Mansfield.TYA Puis la pochette hyper épurée du disque, avec deux têtes féminines en repos posées sur un lit de sciure. Une nature morte sur des corn flakes. Inquiétant tout ça… un nom d’artiste en référence au roman de Jane Austen peut-être ? Un repos éternel pour les deux interprètes ? Une réincarnation de l’abbesse médiévale en prêtresses punk ? On est confus, et je soupçonne qu’on l’a fait exprès.

Pour l’heure, je veux que le mystère demeure et me refuse de googler le nom du groupe. Je suis juste en extase par ces chuchotements, par des phrases qui me transportent je ne sais pas où, plutôt aux méandres de la langue que dans un lieu précis, dans une little Italy qui peut se trouver partout et nulle part en même temps, une espèce de « fenêtre qui donne sur toujours » comme le dit le texte. « Et l’horizon est infini ». Là encore, on le soupçonnait.

C.A.T.

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