On n’est jamais en liberté d’aimer ou de cesser d’aimer
Autour de maximes de La Rochefoucauld, l’auteur se pose la question qu’est-ce que l’amour ? D’abord l’amour de ses ancêtres. Est-ce que mes parents s’aimaient ? Est-ce que nous venons de l’amour ? De quel amour ?
Sa chronique commence avec son arrière-grand-mère, fille-mère, Sophie qu’on appelle Madame Richard, se poursuit avec ses grands-parents, Marcelle et Marcel, continue avec sa mère et son père Simonne et Gille Laurens. Camille Laurens se pose la question car elle est en train de se séparer de Julien son mari.
« Les hommes avaient des amants les femmes des maitresses » cette maxime de La Rochefoucauld résume l’autofiction de Camille Laurens. Tout le monde trompe tout le monde et vice et versa. Camille Laurens met en scène ses ébats sexuels avec moult détails comme à son retour de Lima, où elle s’est « tapée » le guide et à peine descendue de l’avion elle court faire l’amour chez son ex-futur amant, Jacques, dont la femme est en train d’accoucher !
Dans cette autofiction, où Camille Laurens se cache derrière le narrateur, l’amour est laid, souvent sordide.
Tous les personnages vivent au fil de leurs seuls désirs. Il n’y a nul amour, l’autre n’existe pas, ou uniquement pour leurs jouissances. Sa mère préfère André son amant, à sa fille, car André la fait jouir.
L’épigraphe de l’ouvrage résume assez bien le roman de Camille Laurens « Il est du véritable amour comme de l’apparition des esprits : tout le monde en parle mais peu de gens en ont vu ».
© Jean-François Colonna octobre 2021
