29 mars, 2024
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La truffe, chère au Patrimoine Unesco !

En décembre 2020, la truffe noire du Lot fut inscrite au patrimoine culturel immatériel de France. Un an plus tard, c’est la truffe italienne qui obtient son classement au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco. Plus exactement, la «recherche de carrières et de truffes» soit la méthode par laquelle elle est récoltée, une pratique rurale présente dans de nombreux terroirs du nord au sud de la péninsule.

Une candidature présentée il y a huit ans et qui vient d’être confirmée par le comité d’experts mondiaux …

… réuni à Paris sur le site de l’Unesco, qui publie également une série de photographies des différents moments dans la recherche du précieux tubercule. En Italie, la recherche et la collecte de truffes est une pratique complexe, avec une législation spécifique faite pour empêcher la création artificielle de carrières qui pourraient endommager les zones truffières. La loi du 16 décembre 1985 intitulé « législation-cadre sur la collecte, la culture et le commerce de truffes fraîches destinées à la consommation » qui régit la filière, fut approuvée suite à l’augmentation de la collecte de truffes réalisée avec des pratiques non respectueuses de l’environnement. La législation a mandaté chacune des régions italiennes pour réglementer la récolte du précieux tubercule sur leur territoire, établissant cependant des règles communes.

La recherche de truffes est une pratique qui demande beaucoup d’expérience et de persévérance.

C’est très rare et très beau parce que c’est mystérieux, et on ne sait jamais où elle se trouve, même si elle préfère la compagnie des chênes verts et des noisetiers, ainsi que les terrains calcaires et humides. Pour cela, elle est le symbole des relations entre l’homme, la nature, les animaux et la tradition. Le chasseur de truffes tout seul n’irait pas bien loin sans la compagnie de son chien d’eau romagnol, une race connue pour son incroyable odorat, qui déniche les tubercules cachés dans la terre. Quand l’animal a repéré le parfum du champignon, il « marque » l’endroit et le mouvement de sa queue s’accélère. Le truffier doit alors gratter pour trouver la pépite, cachée le plus souvent de 10 à 30 cm sous le sol. Les truffes coûtent cher car les tubercules spontanés sont très rares et mettent des années à pousser.

L’annonce est arrivée pendant une année particulière en raison des conditions climatiques qui ont fait grimper le prix moyen de la truffe blanche -la plus recherchée- à 450 euros les 100 grammes au marché d’Alba, la ville du Piémont qui est le point de référence national pour le tubercule le plus précieux d’Italie. Cette montée des prix est due la longue période de sécheresse qui a ralenti la naissance des truffes mais aussi aux effets positifs du mauvais temps avec des précipitations continues depuis le début de l’automne dans les régions propices à la récolte, allant des Marches à la Calabre, de l’Ombrie au Molise, des Abruzzes à la Toscane jusqu’au Latium et au Piémont.

C.A.T.

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1 COMMENTAIRE

  1. Tuber magnatum pico ( truffe blanche du Piemont) ou Tuber melanosporum ( Truffe noire du Perigord, elles sont de très loin les meilleures du monde et méritent totalement leur inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco

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