Le jeudi 21 juillet dernier, l’Autorité palestinienne (AP) a rejeté l’offre conditionnelle d’Israël d’autoriser les Palestiniens à voler vers l’étranger via l’aéroport d’Eilat, situé dans le désert du Néguev.
Aujourd’hui, si les Palestiniens veulent voler à l’étranger, ils doivent le faire par le poste frontière d’Allenby en Cisjordanie, d’où ils peuvent se rendre en Jordanie. Là, ils peuvent monter à bord d’un avion à l’aéroport de la capitale Amman, qui les emmènera vers des destinations populaires telles que la Turquie ou l’Arabie Saoudite.
Pour cela, la semaine dernière le gouvernement israélien a dévoilé un plan visant à faciliter les déplacements des résidents des Territoires palestiniens. Ils devraient pouvoir se rendre à Istanbul depuis l’aéroport d’Ilan et Asaf Ramon à Eilat, en Israël. Pegasus Airlines aurait déjà été sollicitée pour opérer les vols et les premiers tests sont déjà prévus pour le mois d’août.
L’Autorité palestinienne a, en fait, une autre idée; elle exigé la réouverture de l’aéroport d’Atarot, connu comme l’aéroport international de Jérusalem ou “Qalandia”, fermé par Israël au trafic civil en 2000, au milieu de l’éclatement de la deuxième Intifada. L’aéroport international Yasser Arafat dans la bande de Gaza fut également bombardé et en grande partie détruit en 2001.
Selon l’AP, le gouvernement israélien doit restituer l’aéroport d’Atarot, qui avait été construit par les Britanniques et était sous contrôle jordanien jusqu’à la guerre des Six jours de 1967, lorsqu’Israël en a pris le contrôle et en a fait un aéroport domestique.
L’Autorité palestinienne fait référence à la résolution 478 de l’ONU de 1980 et revendique Atarot/Qalandia comme son aéroport en territoire occupé. Non seulement cela, mais à ses yeux, Israël doit également rendre l’aéroport de Tel-Aviv pour la même raison.
Les Territoires autonomes palestiniens ne manquent pas seulement d’un aéroport propre, mais aussi d’une compagnie aérienne nationale, car Palestine Airlines a été contrainte de cesser ses activités en 2014.
