29 mars, 2024
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Totalement perchés, les Suisses!

Alexa Chessex est depuis sept mois seulement à la direction de Suisse Tourisme avec son expérience multiforme et plein d’idées. Parmi lesquelles un village suisse à Paris pour réchauffer nos soirées d’hiver. Focus sur sa politique en direction des touristes français.

Après un an à New-York, quatre à Francfort, trois à Milan pour le tourisme suisse, la voici aux commandes de Suisse Tourisme pour la France. Son expérience la rend vigilante aux sociotypes culturels avec lesquels elle doit travailler. Alors quid des Français ? Comment murmurer à l’oreille des Français que la Suisse, « l’essayer c’est l’adopter » en tout cas pour des vacances ?

Alexa Chessex a bien quelques idées. Pour ouvrir le bal, la Suisse va tenter de nous émerveiller pendant tout l’hiver à venir avec un Village Suisse aussi léché que les paysages de son terroir. Il sera installé dès décembre, à Paris, sur le grand toit-terrasse du restaurant Le Perchoir et sa ferme urbaine, Porte de Versailles en association avec Gstaad Saanenland Tourisme. Pour la gourmandise, un accord a été conclu avec le chef Patrick Schneider, virtuose de la cuisine de terroir qui proposera une carte de gastronomie suisse tous les jours du mercredi au dimanche. Et comme c’est le cas en Suisse on pourra, entre autres, s’offrir un repas, bien à l’abri, dans de petites cabines typiques de téléphériques.

Ceci pour le lever de rideau. Ensuite ?

« Ensuite ma stratégie ce sera de surprendre» explique Alexa Chessex « de prouver que la Suisse ce n’est pas forcément ce qu’on imagine. La principale difficulté est d’attirer les personnes pour un premier séjour, après quoi elles sont généralement conquises. Il est remarquable de constater que 53 % de ceux qui sont venus chez nous une première fois y sont revenus par la suite plus de cinq fois en moyenne.

Preuve qu’il y avait et qu’il reste des clichés à combattre mais aussi que la destination séduit durablement. Nous faisons déjà des partenariats ciblés avec TripAdvisor, Kombini, Le Figaro, le groupe Marie-Claire mais le bouche-à-oreilles fonctionne bien aussi. Des campagnes sont prévues avec Courrier International ou le groupe de presse Ebra » (les habitants de l’Est de la France, jusqu’au Sud-Est assurent le plus gros contingent de visiteurs français).

La France est actuellement en sixième position en termes de visiteurs étrangers après les Allemands, les Américains, les Anglais et le Bénélux. En sachant que les tout premiers visiteurs du pays sont… les Suisses à 50%.

« Certes, convient Alexa Chessex, la Suisse reste et restera une destination premium et cependant elle  peut être accessible à un plus grand nombre. Le taux de fidélisation est important. Nous pratiquons quatre langues qui traduisent quatre types de  cultures. Nous avons des villes à taille humaine que nous nommons volontiers, à l’instar des boutique-hôtels, des «villes-boutique » où tout est disponible dans un petit périmètre.

Le city-break est une bonne voie de communication sur la Suisse en plus des montagnes bien sûr ». Culture, sports, nature sont des atouts incontestables de même que la tranquillité et la sécurité perceptibles à travers tout le pays. Sans compter l’incomparable réseau ferré qui relie tout ce pays permettant aisément à tout visiteur, rien qu’en trois jours (le temps d’un séjour moyen de la clientèle française) de visiter à la fois une ou deux villes, d’aller en moyenne ou en haute montagne et d’aller visiter un musée ou écouter un concert.

En trois jours on peut donc s’y livrer à des expériences très diverses, même si Suisse Tourisme se donne pour mission d’encourager des séjours un peu plus longs.

Il faut donc s’attendre dans les mois à venir à découvrir un marketing à l’image du pays : sélectif mais cool, discret mais efficace.

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