27 avril, 2024
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Forte avancée du péril jaune en Amérique latine… c’est le tour de São Paulo et un nouveau Chinatown

Le premier Chinatown du Brésil pourrait bientôt voir le jour dans le centre historique de São Paulo. Ce serait le plus grand de la région, dépassant le Barrio Chino à Buenos Aires, en Argentine.

Pourtant, Sampa” a toujours lorgné vers le Japon…

São Paulo compte déjà un quartier dit “oriental”: il s’agit du plus grand quartier japonais du monde en dehors de Tokyo, qui est actuellement en train d’être transformé en un quartier multiethnique où résident également des citoyens d’origine chinoise et coréenne.

C’est une zone touristique emblématique de la ville qui, bien qu’elle porte le nom de bairro oriental en portugais, est connu sous le nom du quartier où elle se trouve et de sa station de métro: Liberdade. La zone a progressivement attiré l’immigration japonaise qui a commencé à arriver au début du XXe siècle et, après de nombreux rebondissements, s’est développée pour devenir le plus grand quartier japonais du Brésil, qui, avec 1,9 million de citoyens nikkei (d’origine japonaise), est le pays avec la plus grande communauté d’immigrants japonais au monde.

Quid du Chinatown “paulista”?

Le nouveau projet de la communauté chinoise brésilienne, composée de plus de 100 000 personnes, promet de suivre la tendance des quartiers chinois modernes à travers le monde, en mettant l’accent sur le tourisme et le commerce, reflétant la projection de la puissance économique de la Chine au cours des dernières décennies. 

Le quartier chinois n’est pas seulement une création de la communauté en quête de visibilité – comme à New York et San Francisco – mais aussi une arme clé de la conquête du géant asiatique dans le continent américain, déja tres présent dans d’autres pays latins, comme au Mexique, mais aussi dans le soi-disant « triangle du lithium » entre l’Argentine, la Bolivie et le Chili, une zone qui accumule 60 % du lithium mondial.

Avec la forte croissance économique de la Chine à partir des années 1990, les nouveaux Chinatowns ont pris une signification géopolitique. Bien que souvent créés en collaboration avec la société civile et les gouvernements locaux, les Chinatowns faits de zones de restaurants, de salons de thé et d’entreprises familiales ont fait place à des produits de plus en plus technologiques et diversifiés et jouent un rôle diplomatique pour Pékin. 

Apres l’Afrique, la Chine convoite les ressources de l’Amérique Latine de manière agressive…

Le modèle Chinatown est un exemple typique de soft power. En principe, c’est juste ça: une offre commerciale et culturelle exotique et amusante, une influence sans contrainte. En termes de commercialisation, ces endroits constituent une image de marque pour la Chine -deuxième PIB du monde- et ces quartiers chinois ont un profil qui est promu par les gouvernements locaux comme une opportunité d’attirer le tourisme et les affaires.

Cependant, la Chine a sans soute la capacité et l’intention d’accumuler du pouvoir et de l’influence aux dépens des fragiles démocraties latino-américaines, fortément endetées et toujours proie des gouvrenements corrompus. Dans la région, elle a élargi sa capacité à extraire des ressources, à établir des ports, à manipuler les gouvernements par le biais de pratiques d’investissement prédatrices et à construire des installations spatiales potentielles à double usage.

“Chinese welcome”. Brésil et Argentine renoncent a leur souveraineté…

Au Brésil, les déclarations du président brésilien Lula da Silva pendant sa récente visite à Pékin l’éloignent de l’autonomie stratégique qu’il défendait pendant sa campagne et le rapprochent beaucoup plus des positions de Pékin sur plusieurs domaines; attaque au dollar et au FMI, ouverture des portes du continent à Pékin dans presque tous les domaines, alliance avec Xi Jinping contre Taïwan et soutient de son plan de paix pour l’Ukraine (voir aussi notre article: https://mistertravel.news/2023/05/29/lamerique-latine-voit-toujours-rouge-la-dedollarisation-est-en-cours-a-cuba/)

Un autre mauvais exemple: en Argentine, avec la complicité d’un autre gouvernement populiste au pouvoir, la Chine est responsable la déprédation des ressources de l’Atlantique sud (notamment la pêche abusive du calmar avec une flotte géante composée de plus de 600 bateaux chinois). En outre, la station spatiale chinoise dans la province de Neuquén est en cours de construction; toujours dans la meme province, la Chine est particulièrement intéressée à être le partenaire de l’Argentine pour le gazoduc qui viendrait de la formation Vaca Muerta, avec d’énormes gisements de gaz de schiste.

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