L’indice mondial de la liberté de la presse 2023 de l’ONG Reporters sans frontières (RSF) évalue l’environnement du journalisme dans 180 pays et territoires et montre l’impact de “l’industrie du faux contenu” sur la liberté de la presse dans l’écosystème numérique.
L’indicateur de sécurité mis en place par l’ONG montre que les crimes de guerre de la Russie en Ukraine sont l’un des pires résultats. La désinformation est un moyen rapide et bon marché déstabiliser les sociétés. Le département d’État américain fait campagne pour la vérité afin de désamorcer la désinformation telle que celle venant de Russie pour semer la confusion dans sa guerre contre l’Ukraine.
La Chine passe maître dans la manipulation des contenus
Parmi les principaux coupables figure la Chine, qui est un important exportateur de contenu de propagande, selon la RFS. Selon l’Index de la liberté de la presse publié le 5 mai, le développement de l’intelligence artificielle (IA) secoue le monde des médias, déjà mis à mal par le Web 2.0, qui met l’accent sur les contenus générés par les utilisateurs et une plus grande collaboration des utilisateurs via les réseaux sociaux.
L’IA génère du contenu sous forme de synthèses qui bafouent les principes de rigueur et de fiabilité, indique le rapport. “La capacité sans précédent de manipuler le contenu est utilisée pour saper ceux qui incarnent le journalisme de qualité et saper le journalisme lui-même”, conclut RSF dans son rapport.
Le reste du classement mondial
Parmi les nations répertoriées dans le rapport annuel de RSF, la situation est en 31 pays « très grave », en 42 « difficile », en 55 « problématique » et en 52 « bonne » ou « satisfaisante ». En d’autres termes, selon l’indice RSF, l’environnement du journalisme est médiocre dans sept pays sur 10 et satisfaisant dans seulement trois pays sur 10. Les pays les moins bien classés sont la Corée du Nord (180e), la Chine (179e), l’Iran (177e), Cuba (172e), la Russie (164e), le Venezuela (159e) et le Nicaragua (158e).
