C’est la rentrée, et MisterTravel revient plein d’énergies renouvelées pour une nouvelle série des cuisines du monde.
On vous promet des surprises, car nous avons déniché des plats surprenants qui promettent de vous dépayser et, pourquoi pas, vous mettre en appétit de nouvelles découvertes gastronomiques.
Commençons donc en force avec un mets consommé en Chine, en Indonésie et en Thaïlande mais aussi en Afrique, dont la matière première a de quoi nous faire frémir à plus d’un titre… la chauve-souris, ce mammifère nocturne objet de tous les fantasmes possibles : de la zoonose, source de la pandémie actuelle au marché de Wuhan, en passant par Dracula et Batman.
Il est vrai que ces animaux volants avec leurs crocs acérés et leur robe sombre à l’aspect gluant n’évoquent pas tout de suite un bon repas, mais plutôt une vision démoniaque. En Orient, seulement certains marchés les commercialisent, présentés carbonisés et avec les ailes coupées, comme s’il s’agissait plutôt d’un rampant que d’un volatile.
Une fois cuites, les chauves-souris frugivores (c-à-d, qui se nourrissent exclusivement de fruits et de graines) ont une saveur proche de celle du poulet, bien qu’elles conservent un léger arrière-goût salé, typique du gibier. L’un des principaux problèmes liés à la cuisson de cette viande est l’odeur : la chair de la chauve-souris a tendance à dégager une forte odeur d’urine qui, si elle n’était neutralisée, rendrait immédiatement le plat dégoûtant et décidément peu appétissant.
Pour cela, les recettes orientales à base de chauve-souris insistent sur le fort assaisonnement qui est ajouté pendant la cuisson, composé d’ail, d’oignon et d’épices, avec l’ajout des boissons alcoolisées comme la bière, pour essayer de camoufler au maximum l’odeur désagréable dégagée lors de l’ébullition.
Les préparations avec ce type de viande sont nombreuses : de la friture, qui permet de consommer l’animal entier bien cuit, au ragoût, répandu principalement en Asie du Sud-Est, où la viande est accompagnée d’une soupe parfumée aux épices, lait de coco et herbes de toutes sortes.
Par ailleurs, ce qui nous laisse le plus perplexe nous autres Occidentaux, est sans doute la présentation du plat : parfois les chauves-souris sont servies entières, tête comprise, sur l’assiette. Mais rassurez-vous, dans la plupart des plats à base de chauve-souris, la viande est servie hachée et ne reconnaît pas la forme originale du corps de l’animal.
C.A.T.
J’ai mangé des mets bizarres au cours de mes voyages, de l’anaconda au tapir en passant par le caïman la tortue les fourmis les vers translucides et du rat…Mais on ne m’a jamais proposé de chauve-souris…Merci pour l’article , pas très très appétissant mais cependant bien instructif .
Si nous n’etions pas des mangeurs de grenouilles, d’escargots, de cailles, de ragondins ou d’autres trucs de ce genre nous pourrions critiquer.. Pour ma part même si j’ai autrefois goûté au crocodile, au serpent, aux blattes et autres insectes grillés lors de voyages lointains je suis heureuse aujourd’hui d’être devenue végétarienne et de protéger tous ces animaux surtout lorsqu’ils sont prélevés parmi la faune sauvage.