Des réfugiés ukrainiens ont été hébergés à l’hôtel Plaza de la ville de Gelsenkirchen, en Allemagne, grâce à la cellule de crise mise en place par la municipalité locale. Or, désormais, l’hôtelier n’en veut plus. Nous avons repéré cette histoire sur le magazine allemand WAZ
A priori, aucun manquement de la part des ukrainiens
Rien n’est reproché aux Ukrainiens concernant leur comportement, car ils respecté les consignes de l’hôtel.
Il faut signaler que, à Gelsenkirchen, il existe bel et bien une vague de solidarité avec les personnes fuyant l’Ukraine. Des camionnettes transportant des dons de nourriture, de médicaments, de marchandises et d’argent continuent de quitter la ville allemande en direction de l’Ukraine. Les initiatives privées offrent aux réfugiés -pour la plupart des femmes- et à leurs enfants un endroit où séjourner, un toit au-dessus de leur tête, bref, une perspective d’avenir dans les heures les plus sombres de leur vies.
La municipalité avait même loué des chambres
L’administration municipale se structure également de plus en plus dans ses processus d’admission et de soutien, comme l’explique le responsable de l’équipe de crise, Luidger Wolterhoff. Pourtant, l’accord avec l’hôtel Plaza est devenu obsolète après environ une semaine.
En fait, l’hôtel exige de louer des chambres pour les réfugiés uniquement en pension complète
Comme l’a découvert le magazine WAZ, l’hôtel avait déclaré à court terme qu’il ne voulait pas accepter l’accord sur les conditions précédemment conclu avec la ville. Il a en fait été convenu que la ville louerait des chambres doubles avec petit-déjeuner au « prix normal d’un hôtel », comme l’explique. Concernant les coûts, Luidger Wolterhoff a déclaré il y a quelques jours que les prix des chambres réservées étaient “justifiables” et “n’avaient pas vraiment d’autre dimension qu’un lit dans un logement pour réfugiés”.
L’hôtel maintient sa position
L’hôtel Plaza à Stadtgarten ne veut louer les chambres à la ville de Gelsenkirchen qu’en forfait avec la pension complète. Mais cela aurait coûté beaucoup plus cher à la ville qu’un hébergement adéquat pour les réfugiés dans des logements collectifs.
L’hôtel n’accorde aucune interview
La direction du Plaza Hotel Group n’est guère ou pas du tout disponible pour la presse. Le chef de l’équipe de crise et trésorier, Luidger Wolterhoff, n’a pas voulu commenter davantage le fait qu’il s’agit apparemment de tirer le maximum de profit financier du sort des réfugiés et des municipalités, qui doivent désormais fournir de toute urgence des logements.
Situation révoltante
Il faut signaler que cet hôtel était loin d’être complet. Nous citons cette histoire en Allemagne, mais il est bien possible que l’on retrouve d’autres situations de ce genre dans d’autres pays d’accueil, y compris en France.
