Conviasa est, par un décret de mars 2004 du feu président Hugo Chavez, la compagnie aérienne nationale du Venezuela. Depuis le 3 avril 2012, elle figure sur la liste noire des compagnies interdites d’exploitation au sein de l’UE.
Dimanche 19 juin, Conviasa a repris ses vols entre Caracas et Téhéran tous les 15 jours, comme c’est le cas avec Moscou, ainsi qu’avec d’autres capitales dans le continent sud-américain comme, bien entendu, La Havane, mais aussi vers celles des pays avec des gouvernements populistes comme l’Argentine et la Bolivie, puis le Pérou, le Chili et -tout récemment- la Colombie, qui ont également élu des présidents filocommunistes. Seul le Brésil reste, pour l’heure, en dehors de cet étrange tableau qui vire de plus en plus dangereusement vers le rouge…
Pour rappel, en 2008, le journal italien La Stampa, avait publié des informations sur le fait que l’Iran utilisait des avions de la compagnie nationale vénézuélienne pour transporter vers la Syrie du matériel servant à fabriquer des missiles et ainsi contourner les sanctions de l’ONU. De son côté, la Syrie fait parvenir depuis 2006 du matériel militaire destiné aux “gardiens de la révolution bolivarienne” pour former et renforcer les services secrets et la police vénézuélienne.
En 2002, le président américain George W Bush avait employé le slogan « axe du mal » pour désigner l’Iran, l’Irak et la Corée du Nord, des pays souhaitant se procurer des armes de destruction massive et soutenant le terrorisme. En 2005, Chavez reprend l’expression “socialisme du 21ème siècle” du théoricien allemand Heinz Dieterich, comme une tentative de renouvellement les idées progressistes après la chute du mur de Berlin, mais qui, au fond, maintient des prémisses similaires aux versions les plus orthodoxes du marxisme. Vingt ans après, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie toujours en cours, on a l’impression d’un déjà-vu et que le monde se divise en deux blocs comme dans les pires moments de la Guerre Froide.
