En avril dernier, l’Assemblée générale des Nations Unies avait expulsé la Russie du Conseil des Droits de l’Homme en réponse aux atrocités commises lors de l’invasion de l’Ukraine. C’est maintenant le tour du Venezuela.
En effet, la Mission Internationale indépendante des Nations Unies au Venezuela a accusé le mois dernier les agences de renseignement civiles et militaires du pays d’avoir commis des crimes contre l’humanité pour réprimer la dissidence politique. Dans un rapport, ces experts décrivent les tortures et les mauvais traitements subis par des dizaines de personnes dans les centres de détention du renseignement vénézuélien.
Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies -une institution intergouvernementale basée à Genève composé de 47 pays élus pour un mandat de trois ans- a souvent été critiqué depuis sa création pour avoir accueilli des États à la réputation très douteuse.
Hier, mardi 11 octobre, le Venezuela s’est présenté au Conseil pour sa réélection de l’un des deux sièges vacants correspondant aux pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Il s’agissait d’élire les 14 nouveaux membres pour la période 2023-2025, et ce sont les candidatures du Chili et du Costa Rica qui ont été retenues, contre celle du Venezuela.
“La persécution vengeresse par le Venezuela des détracteurs du gouvernement disqualifie le pays pour l’adhésion à l’organe suprême des droits de l’homme de l’ONU”, avait déclaré la semaine dernière Louis Charbonneau, directeur de l’ONU de l’organisation basée à New York. L’ONG UN Watch a également déclaré que l’élection du Venezuela au Conseil “serait une gifle pour les millions de Vénézuéliens qui subissent de nombreuses violations des droits de l’homme et les millions d’autres qui ont été forcés de fuir cet État en faillite”.
