Lorsque l’on compare différents prestataires de services, les serveuses et les serveurs sont ceux qui sont les plus susceptibles de recevoir des pourboires. C’est ce que montre une enquête internationale réalisée avec YouGov Surveys dans les sept pays d’Europe du Nord et de l’Ouest : Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, Espagne, Suède, Danemark et États-Unis.
Les Allemands et les Américains sont les plus généreux au restaurant
En Allemagne, 78 % de tous les répondants qui utilisent les services de restauration déclarent qu’ils donnent généralement un pourboire. Aux États-Unis, le taux est de 77 %. Dans l’ensemble, ce sont les valeurs les plus élevées dans une comparaison internationale.
Les Français ? Ils se placent dans la moyenne des huit nationalités évaluées (37 %), derrière les Britanniques (59 %) et les Espagnols (47 %) et devant les Suédois (34 %), les Italiens (27 %) et les derniers du classement sont les Danois (24 %).
Le pourboire est la récompense pour un bon service ?
Malgré les différentes cultures de pourboire dans différents pays, la principale raison pour laquelle les gens donnent un pourboire est la même : cela récompense un bon service. Aux États-Unis, 56 % des personnes interrogées le disent, au Danemark 71 %. En Allemagne, il est de trois sur cinq (61 %), ainsi qu’en Grande-Bretagne, en Suède et en Italie.
Donner un pourboire en fonction de la pression sociale
La proportion de ceux qui donnent un pourboire parce qu’on pense que le personnel n’est pas très bien payé est la plus faible parmi les pourboires nordiques (8-9%), les américains (24%), les français et les italiens (23% chacun) les plus élevés. En Allemagne, il est de 21 %.
Quand on est mal servi … donnez-vous un pourboire ?
Les Américains donnent également un pourboire lorsqu’ils sont mal ou très mal servis dans un restaurant. Un Américain sur cinq donne un pourboire même pour un service très médiocre dans un restaurant (21%). Moins d’un sur dix le dit dans les pays européens : 9 % en France, 8 % en Allemagne, 3 % en Grande-Bretagne et 2 % au Danemark.
Aux Etats-Unis, la culture est de donner un pourboire
Étant donné que les Américains sont susceptibles de donner un pourboire dans les restaurants, ces chiffres mettent en évidence une différence fondamentale entre les cultures de pourboires des différents pays.
Aux États-Unis comme au Canada, le “tip” fait en effet partie du quotidien. «Un tiers des Américains a occupé des emplois où ils recevaient régulièrement des pourboires, ce qui peut affecter leur motivation à donner à leur tour», souligne l’étude. Nombre d’entre eux déclarent offrir un pourboire même si le service a été «médiocre».
Aux États-Unis, le prix affiché sur les menus n’est pas le prix final payé par le client. Il faut ajouter à la fois les taxes (entre 0 et 10 % selon les États ou la ville) ainsi que le tip d’environ 15 à 20 % du montant de l’addition, tous les deux étant obligatoires. Cette contribution constitue souvent la source de revenus principale pour le personnel. Elle s’ajoute à un salaire fixe minimum généralement assez faible.
En France et dans d’autres pays, on donnerait 5% de la note en pourboire
Les Espagnols (55%), les Français (53%) et les Italiens (46%) sont les plus susceptibles de donner un pourboire de 5%. Les Britanniques (61%), les Allemands (52%), les Suédois ( 49 %) et les Danois (39 %) donneront plutôt 10%.
Seuls quelques-uns des pays européens interrogés déclarent qu’ils donnent généralement un montant proportionnellement plus élevé que les pourboires.
