Le Brésil a le potentiel pour devenir l’un des principaux acteurs mondiaux des carburants d’aviation durables connu comme SAF. L’objectif, convenu ensemble avec l’IATA qui représente les compagnies aériennes, dépendra en grande partie du développement et de l’augmentation de la production de SAF fabriqués à partir de ressources renouvelables telles que les huiles végétales ou les déchets.
Le pays sud-américain, l’un des plus grands producteurs agricoles au monde, est déjà un leader mondial des biocarburants tels que l’éthanol à base de canne à sucre ou de maïs et le biodiesel à base d’huile de soja.
Alors que les changements technologiques radicaux sont considérés comme la clé de la réduction des émissions de l’aviation, l’industrie s’est principalement concentrée sur les carburants pouvant être utilisés dans les moteurs existants, tels que les SAF à base de plantes ou de déchets et les alternatives synthétiques. Assurer un approvisionnement adéquat en SAF, face à des coûts élevés et à une faible croissance de la production, est le principal défi de l’industrie dans sa quête d’émissions nettes nulles. L’IATA estime que l’utilisation de SAF pourrait représenter 65 % des efforts de l’industrie pour atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050.
Akbar Al Baker, le directeur général de Qatar Airways, a laissé entendre en mai dernier que l’industrie ne pouvait pas atteindre l’objectif d’émissions en raison d’un approvisionnement insuffisant en SAF. La compagnie aérienne brésilienne Gol a aussi déclaré qu’elle considérait les fournitures de SAF comme une question urgente.
Cette info me réjouit et m’inquiète à la fois.
Le Brésil 1er fournisseur de carburant durable : c’est bon pour l’économie de ce pays,
mais combien de milliers d’hectares de forêts vont être sacrifiés pour la culture de la canne à sucre ou du maïs ?