Fernando Medina, le ministre portugais des Finances, a clairement indiqué lors d’une conférence de presse après le Conseil des ministres ce jeudi 28 septembre: “Nous ne voulons pas d’investissements purement financiers. De tels investisseurs tenteraient simplement d’entrer dans TAP et vendraient plus tard tout ou partie de la compagnie aérienne nationale. Cela signifie que la contribution stratégique au pays serait perdue”.
“Nous voulons de grands investisseurs du secteur aéronautique, seuls ou en consortiums dirigés par eux, qui correspondent à nos objectifs stratégiques”, a expliqué le ministre. Cela signifie que trois soumissionnaires connus sur sept sont déjà hors course, s’étant présentés comme des sociétés d’investissement ou des fonds.
Avec cette précision, le gouvernement recherche un investisseur à grande échelle dans le secteur aérien ou un consortium dirigé par celui-ci, a déclaré le ministre, sans préciser le pourcentage final qui sera reprivatisé ni la valeur pour procéder à cette vente, qui dépendra sur le respect des « objectifs stratégiques » fixés par l’exécutif.
Cela met donc Air France-KLM , le groupe Lufthansa et IAG sous les projecteurs. Les trois doivent donner à TAP un programme de développement, agrandir le hub de Lisbonne, garantir les investissements et l’emploi dans des activités de haute qualité du secteur aéronautique portugais, promouvoir le trafic de la compagnie depuis Porto et, bien entendu, faire l’offre la plus élevée possible.
La compagnie aérienne portugaise est sortie des pertes en clôturant le premier semestre 2023 avec un bénéfice de 22,9 millions d’euros, contre 202,1 millions perdus au cours de la même période de l’année précédente ; alors qu’elle a clôturé 2022 avec un bénéfice – pour la première fois en cinq ans – de 65,6 millions.
