BE FIRST ... Au cœur des années 70 tel était le slogan de nos formations chez Wagons-Lits Tourisme. Tous les responsables d’agences, tous les commerciaux, toutes les équipes recevaient cette même instruction.
BE FIRST. Être les premiers. Dans la compétition sans merci que se livrait les Réseaux, les Indépendants, les Compagnies, rien ne servait de fournir une information, un nouveau service, si on n’était pas les premiers. Tout au long de ma carrière j’ai pu vérifier cette maxime, qui peut sembler simpliste voir réductrice. Et pourtant, cette philosophie de leader impose à chacun d’élever son niveau de compétence, son degré d’exigence continuellement. Être leader c’est un état d’esprit, une ambition de bonheur.
Dans la compétition que se livre les Etats aujourd’hui, comme pour la vaccination des populations, la prime est toujours pour le leader. Annoncer en décembre, comme le gouvernement français, qu’on peut démarrer sa campagne de vaccination doucement, se laisser distancer, qu’on verra bien à l’arrivée, est la marque d’un manque d’ambitions. Les classements de Janvier 2021, qui plaçaient la France bonne dernière des pays européens, restera, quoi qu’il arrive, comme une faute, une blessure, dans la mémoire des Français. On est loin du BE FIRST ! Comment vouloir qu’un peuple est de l’ambition, quand ses dirigeants en sont dépourvus. En Pays leader, l’Allemagne dès le mois de Novembre, avait organisé une logistique pour satisfaire leur ambitieux objectif de vacciner au plus vite le maximum d’Allemands. Pour y parvenir nos voisins avaient dû élever encore leur niveau de compétence.
Aujourd’hui la France a rattrapé l’Allemagne. Les Allemands n’ont plus les doses, commandées par l’Europe, d’un vaccin BioNTech découvert par des chercheurs Allemands ! Mais le leader reste le leader, et a validé le vaccin Britannique AstraZeneca pour les plus de 65 ans. La France, à la remorque, a scruté la décision des Allemands avant de suivre.
Rien n’est perdu, mais, la puissance d’un pays est proportionnelle à la hauteur de ses ambitions.
Jean-François Colonna – Mars 2021
Pour être un de ceux, celles qui ont suivi ces formations prodiguées par des cabinets de consultants prestigieux ( et chers) j’apprécie le propos…
c’était un temps où l’on distribuait la même chose que son concurrent et le challenge était de vendre “mieux” avec une plus value, un savoir être plutôt qu’un savoir faire…Rapporté à la campagne de vaccination il semble que nous n’ayons ni le savoir faire , ni le savoir être .
Merci pour cette piqûre de rappel …