19 avril, 2024
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Venise et Florence : des promesses pour un tourisme durable! Sérieusement ?

Nous pourrions reprendre les articles écrits en 2017 sur le même sujet. Il s’agissait déjà d’interdire les navires de croisière de jeter l’ancre près des sites historiques de Venise et notamment de la place St Marc. L’annonce d’un nouveau port a été reportée à plusieurs reprises. Le rêve serait d’accueillir moins de touristes tout en conservant la manne financière. Est-ce une équation possible ?

Les politiques paraissent décidés

Ils ne souhaitent plus que les navires de croisière arrivent près de ses sites historiques de Venise. À l’avenir, les grands navires devraient temporairement accoster dans un port industriel de la ville. Quatre ministères, dont ceux des infrastructures et du tourisme, ont annoncé la décision.

Un concours d’idées pour le terminal de croisières

En outre, les ministres auraient décidé de lancer un concours d’idées pour résoudre structurellement et définitivement le problème du passage des grands navires à Venise. Selon l’agence de presse Ansa, un nouveau terminal de croisière est en cours de construction. Franchement, ce nouveau terminal est attendu depuis très longtemps.

Les autorités de Venise et Florence

Les maires de Venise et Florence proposent un programme de relance touristique et culturelle. Des rivalités les avaient opposées pendant des siècles. La pandémie est passée par là ; il faut trouver des solutions pour relancer le tourisme. Les deux villes italiennes ont présenté au gouvernement italien un plan de relance économique. Il est destiné à remettre en route l’activité et la vie des cités d’art de la péninsule, dès que sera passée la nouvelle vague de Covid-19 qui vient de replonger le pays dans un nouveau confinement.

10 propositions

Articulé en dix propositions préparées en commun par les maires respectifs de Venise et de Florence, Luigi Brugnaro et Dario NardellaL Le principal volet de propositions concerne des mesures de sauvegarde de la filière touristique. On évoque une nouvelle réglementation pour les guides. Limiter les locations de logements de courte durée, qui selon eux, provoquent une concurrence déloyale pour le secteur hôtelier classique. Parmi les autres mesures proposées, les deux maires demandent également davantage de policiers pour assurer la sécurité, ainsi qu’une augmentation des fonds alloués aux transports publics. Tout cela n’est pas d’une folle originalité.

Un nouveau modèle de tourisme ?

Dario Nardella, le maire de Florence, a ainsi souligné la nécessité d’envisager « un nouveau modèle de tourisme qui serait lié également à la valorisation, à la promotion et à la protection des villes d’art ». Selon lui, ces idées pourraient être adoptées par d’autres régions et villes d’Italie, même si pour le moment la plus grande partie de la péninsule est confinée. « Dès que les frontières rouvriront après la crise du coronavirus, le pays devra être prêt », a-t-il dit. Le maire de Venise, Luigi Brugnaro, a assuré pour sa part qu’en tant qu’ambassadeurs de l’Italie dans le monde, leurs deux villes doivent montrer la voie.

Les villes veulent revoir leurs touristes … avec précaution

Les deux villes ont enregistré une chute du nombre de visiteurs depuis le début de la pandémie. Elles ont demandé au gouvernement de leur donner plus de pouvoirs afin de mieux réglementer l’industrie touristique lorsque les voyageurs reviendront. Avant la pandémie, les centres de Venise et de Florence étaient submergés par les touristes, à tel point que la cité des doges avait décidé d’instaurer une taxe touristique pour en limiter le nombre.

Ils sont nombreux à vouloir revoir les touristes

Peu de gens croient que Venise puisse vivre entièrement sans tourisme. Par contre, on indiquerait que le retour des foules semblerait impossible. Marco Gasparinetti du Gruppo 25 Aprile : « Nous devons décider du type de tourisme que nous voulons » … « Voulons-nous des millions d’excursionnistes ou un plus petit nombre de personnes qui souhaitent rester à Venise ?». Simone Venturini , maire adjoint à Venise, est plus pragmatique. Il dit : « Venise a besoin de tourisme, et le tourisme n’est pas un mot aussi laid que certains pourraient le laisser entendre ».  Il dit que seul un changement dans la législation nationale peut limiter la propagation des locations à court terme, et le conseil fait campagne pour une telle réforme.

Difficile entente entre associations et politiques

Les associations de défense de l’environnement souhaiteraient une baisse drastique du nombre de touristes. Les hôteliers et les commerces veulent revoir très vite les touristes. Grâce aux taxes, ils alimentent les finances de la ville de Venise ou Florence. Les politiques sont donc plus sensibles à leurs revendications. L’Italie est (ou était) la cinquième destination touristique mondiale, derrière la France, l’Espagne, les États-Unis et la Chine. Le secteur touristique contribuant à environ 13 % du PIB italien, les enjeux d’une relance touristique sont aisés à entendre. Non ?

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