En février 2020, le choix de mon lieu de vacances en famille était posé depuis longtemps : La Thaïlande ! Or à cette date, m’approcher du continent asiatique me semblait hasardeux, le bruit de plus en plus fort et persistant qu’un drôle de virus s’activait sur cette partie du monde.
Sans préméditation, j’opère donc un virage à 360° et décide 4 jours avant la date de rejoindre un lieu, que seule la disponibilité aérienne avait guidée : Cancun.
Un acte d’une grande naïveté que de penser que le virus s’arrêterait à ces considérations de frontières. Bref, j’ai ouvert les pages du magazine SECRETS qui reste à mes yeux une valeur sûre, pour décider de mon point de chute. Je peux vous assurer que l’éternelle amoureuse d’Asie que je suis, devoir faire ce choix me semblait presque une trahison. Mais voilà par la force des choses, je me défiais à aller sur les terres de prédilection des américains bedonnants et springbreakers de tous genres.
Dès l’aéroport de Cancun, je n’avais qu’une envie prendre mes jambes à mon cou, à observer éberluée la succession des « mégas-hypers-géants resorts » le long d’une plage que l’on ne pouvait même pas entrevoir. Si vous hésitez encore sur le sens réel de la définition de mass-market, là plus l’ombre d’une ambiguïté ! Cette désolante image de burgers assaisonnés de « salsa picante », fut bien le premier choc une fois posé à Cancun.
Pourtant je ne pouvais ignorer la satisfaction de mes clients, ils n’étaient pas tous devenus amnésiques des voyages vertueux que nous aimons tant leur proposer !
Une bulle miraculeuse
Si l’effet de surprise est l’une des composantes essentielles à la réussite d’un voyage, je peux vous dire qu’avoir la chance de séjourner à l’hôtel Nizuc Resort & Spa, fût l’une de mes plus agréables découvertes de ces dernières années.
Cet îlot de verdure entre, mer des Caraïbes et mangrove a de quoi faire pâlir les palaces que compte la planète. La beauté y telle que je ne suis pas étonnée d’apprendre que ce lieu était autrefois la retraite secrète et personnelle des présidents Mexicains. C’est devenu un hôtel en 2013, laissant la place des grands de ce monde, à une clientèle raffinée et en quête d’intimité. Une sorte d’entre soi, sans être un ghetto pour « the famous and the rich ». Vous croiserez des familles, des couples en lune de miel, des hommes d’affaires qui tentent l’expérience de quelques jours déconnectés.
Ils sont Mexicains, Américains, Canadiens et quelques Européens à profiter de cette bulle miraculeuse. En ces lieux vous pouvez aisément oublier que dehors, la plupart des touristes viennent pour transpirer toute la nuit au Coco Bongo. N’y voyait là aucun regret de ma part, de ne pas avoir fait progresser mon anglais et mon espagnol à grand renfort de cocktails servis au litre, mais j’avais mieux à faire dans mon petit paradis.
Dedans et dehors tout n’est que volupté
Savamment caché dans un domaine naturellement paysagé, les petits bâtiments de 2 ou 3 niveaux, alignés comme s’ils répondaient aux règles strictes du nombre d’or, sont comme des résidences privées. Votre concierge qui guette vos passages est à la fois discret et affable, il vous nomme ainsi que tous les membres de votre famille pour vous assister à organiser votre journée. Il devient rapidement un repère, celui à qui l’on peut tout demander et qui semble avoir un seul pouvoir : dire Oui !
L’architecture est moderne et pourtant la décoration vous rappelle que vous êtes bien dans un pays où l’histoire est séculaire, où l’artisanat est une ode au beau, où chaque objet raconte une histoire. Le tout s’harmonise, sans effet de mode éphémère, c’est intemporel et résolument de bon goût.
Suivez-moi dans le buggy, je vous amène à la plage, devrais je dire aux plages qui cernent le domaine, à moins que vous ne préfériez miser sur le combo gagnant : plage et piscine. Le sable vous caresse les orteils, l’eau est enveloppante et transparente, la température tout simplement idyllique et au diapason avec l’eau des piscines. Je finissais mes journées, fripée par toutes ces ablutions à la fois salées et douces qui pouvaient durer des heures !
La journée pouvait s’étendre à l’infini et nous en demandions encore. D’ailleurs, il faut y passer quelques nuits pour combler aussi vos papilles, les restaurants sont un autre des atouts majeurs de Nizuc. C’est même une gastronomie de haut vol du petit déjeuner (d’ailleurs servi jusqu’à midi) jusqu’au dîner. Le talent du chef, Sylvain Desbois, est reconnu, tangible et ne se dément jamais quelle que soit la spécialité que vous aurez choisie. Mexicain, italien, Fusion, Asiatique, Méditerranéen…sont des appels permanents à la gourmandise.
Vous pouvez faire quelques entorses au régime, si vous ne manquez pas l’incontournable passage quotidien que vous devez faire au SPA (de la très réputée marque ESPA). Une sorte d’hôtel dans l’hôtel.
Si les rites mayas, ressemblaient à des bains purificateurs comme vous en trouverez au SPA, alors pour honorer l’humanité, le soleil et les éléments je veux bien encore me sacrifier.
Je vous livre un extrait du menu SPA et vous comprendrez que le concept est de haut vol : « la pleine conscience est un état mental atteint en concentrant votre conscience sur le moment présent. Les Mayas étaient des maîtres dans cette pratique, observant constamment leur environnement et les étoiles à la recherche des rythmes de l’Univers pour comprendre le sens de la vie. Nos traitements Mindful commencent par des techniques de respiration guidée et de visualisation pour calmer l’esprit et le corps.
A ne pas manquer, malgré tout
Cette lecture est déjà peut-être trop longue, alors je vais m’arrêter là, en vous rappelant quand même que la région invite à quelques découvertes incontournables : ChichenItza une merveille de surtourisme, que je vous recommande malgré tout de faire en visite privée à 6h du matin (je sais c’est tôt) pour avoir le privilège d’un site qui vous appartient et qui s’éveille en douceur, à moins que vous ne préfériez le son et lumière qui est donné le soir.
Puis Tulum, un site qui montre là aussi la splendeur de la civilisation Maya, posé sur une falaise rocheuse entre plage et mer turquoise. Si vous êtes arasés par les rayons du soleil, filez vous rafraichir dans un cenote (puis naturel), attraction là aussi hautement touristique, mais au combien délicieuse.
J’avoue que renoncer à des pads thaïs, fut difficile mais un pas de côté, pour se laisser surprendre ailleurs, c’est un plaisir qui reste essentiel pour notre santé mentale.
Aie Caramba !
Une petite vidéo ?
