27 avril, 2024
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Sans touristes russes ni ukrainiens, quelles destinations perdent le plus avec la guerre?

A l’aube des vacances de Pâques, la presse professionnelle du tourisme internationale ne cesse d’évoquer le sujet suivant: quelles pertes peuvent-elles attendre les destinations qui vivaient -quasi exclusivement- du tourisme en provenance de Russie et d’Ukraine?

Avec la levée des restrictions sur presque tous les marchés et destinations, et bien que la possibilité d’une reprise du marché russe soit toujours en suspens, néanmoins, l’impact de l’invasion de l’Ukraine par la Russie limite énormément les possibilités de voyage pour ces deux pays émetteurs.

Espagne, Italie, Grèce, France… la plupart des pays méditerranéens proposant des séjours balnéaires feront cet été les frais de ce conflit. Sans doute la Turquie est le pays qui souffrira le plus du déclin du tourisme dû à la guerre, en particulier Antalya et sa région, qui propose belles plages et sites archéologiques. Le pays fait face à une situation économique difficile, avec une inflation de plus de 54%, qui ne s’améliorera sûrement pas sans un secteur touristique robuste et des relations commerciales normales avec la Russie.

Mais, en Turquie, le tourisme n’est pas le seul secteur touché par la guerre. Les entreprises déclarent qu’il a réduit le commerce bilatéral avec la Russie, même si le pays n’a pas adopté de sanctions contre Moscou. La Turquie est un membre de l’OTAN qui entretient de bonnes relations avec la Russie et l’Ukraine, se proposant comme médiateur neutre dans le conflit.

D’autres pays encore, dont la Thaïlande, l’Égypte et Cuba, subissent aussi de lourdes pertes alors qu’ils espéraient relancer leur secteur touristique après les ravages causés par la pandémie. Leurs économies, fortement dépendantes du tourisme, sont également confrontées au fléau de la montée de l’inflation.

En Egypte, Russes et Ukrainiens représentent 35% du tourisme, tandis qu’en Thaïlande, la dévaluation du rouble est l’un des facteurs associés à la guerre qui réduit le tourisme russe dans le pays asiatique. Quant à Cuba, l’association des agences de tourisme russes a estimé qu’il y avait entre 6 000 et 8 000 touristes russes sur l’île lorsque la guerre a éclaté. Après, le pays caribéen n’a pas enregistré de nouvelles réservations pour les séjours balnéaires.

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