En août prochain, l’adhésion à Star Alliance prendra fin après 27 ans et la compagnie scandinave SAS deviendra membre de Skyteam, l’alliance concurrente.
La prochaine étape pour SAS consistera à « démêler » les connexions Star Alliance et à ajouter davantage de routes vers les hubs Skyteams. Concrètement, cela signifie que les passagers qui changeaient auparavant d’avion à Francfort ou à Munich changeront désormais d’avion à Paris ou à Amsterdam. Aux États-Unis, les correspondances changent également: de Newark, on passe à JFK.
Van der Werff, content de changer d’alliance…
La compagnie est actuellement en négociations avancées avec Skyteam et ses membres. Anko van der Werff, le patron néerlandais de SAS, s’est prononcé sur le sujet dans un entretien avec David Casey à Routes Europe 2024 à Aarhus, au Danemark, dont voici la vidéo:
Outre son adhésion à Skyteam, van der Werff souhaite également rejoindre la joint-venture entre Air France-KLM, Delta Air Lines et Virgin Atlantic. Le patron de la compagnie aérienne espère que cela ouvrira une nouvelle ère de coopération pour SAS.
Van der Werff a expliqué qu’il a eu toutes sortes de discussions en interne avec les partenaires de Star Alliance au sujet de la création de coentreprises, mais finalement sans résultat.
Il n’a pas lésiné sur les critiques envers Star Alliance : “Je pense que tout chez Star Alliance est plutôt égocentrique.” Même si SAS faisait officiellement partie de la coentreprise nord-atlantique entre Air Canada, Lufthansa et United Airlines, sa compagnie aérienne en était pratiquement exclue, a expliqué le DG.
Les changements dans les routes aériennes
SAS prévoit de lancer une nouvelle liaison entre Copenhague et Atlanta en juin. La route devrait être effectuée en partage de code avec Delta afin d’offrir une meilleure connectivité vers les destinations aux États-Unis, dans les Caraïbes et en Amérique latine.
Une fois le passage à Skyteam officiellement terminé, SAS prévoit d’ajouter plusieurs routes nord-américaines au départ d’Oslo et de Stockholm. Même si le Danemark est désormais le seul actionnaire public de SAS, les marchés norvégien et suédois restent importants pour la compagnie aérienne. L’aéroport de Copenhague restera à l’avenir au cœur du trafic long-courrier.
