Le gouvernement du Sri Lanka, confronté à de violentes manifestations contre la crise économique, a démissionné en bloc dimanche soir, a annoncé le ministre de l’Éducation. Un nouveau gouvernement devrait être constitué. Cela ne changera pas grand-chose avec Mahinda Rajapaksa. Lui et sa famille ont une réputation peu reluisante avec des actes de corruption.
Des manifestations ont eu lieu
La colère contre la gestion par le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa d’une crise économique qui s’aggrave dans la nation insulaire de 22 millions d’habitants s’est transformée en violence jeudi soir, alors que des centaines de manifestants se sont affrontés avec la police pendant plusieurs heures. Une grave pénurie de devises étrangères a empêché le gouvernement de Rajapaksa de payer les importations essentielles, y compris le carburant, entraînant des coupures de courant débilitantes pouvant durer jusqu’à 13 heures. Les Sri Lankais ordinaires sont également confrontés à des pénuries et à une inflation galopante, après que le pays a fortement dévalué sa monnaie le mois dernier avant les pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un programme de prêt.
Que se passe-t-il avec la dette extérieure du Sri Lanka ?
En février, le pays ne disposait plus que de 2,31 milliards de dollars de réserves, mais doit rembourser environ 4 milliards de dollars en 2022, dont une obligation souveraine internationale (ISB) de 1 milliard de dollars venant à échéance en juillet. Les ISB représentent la plus grande part de la dette extérieure du Sri Lanka à 12,55 milliards de dollars, avec la Banque asiatique de développement, le Japon et la Chine parmi les autres principaux prêteurs.
La Chine et l’Inde en attendant le FMI
Pendant des mois, l’administration de Rajapaksa et la Banque centrale du Sri Lanka (CBSL) ont résisté aux appels des experts et des dirigeants de l’opposition à demander l’aide du FMI malgré la montée des risques. Mais après la flambée des prix du pétrole à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie fin février, le gouvernement a finalement élaboré un plan pour approcher le FMI en avril.
Le FMI entamera des discussions avec les autorités sri-lankaises sur un éventuel programme de prêt dans les “prochains jours”, a déclaré jeudi un porte-parole du FMI.
Avant de se diriger vers le FMI, le Sri Lanka a fortement dévalué sa monnaie, alimentant davantage l’inflation et ajoutant à la douleur du à la population, dont beaucoup endurent des difficultés et de longues files d’attente devant les magasins d’alimentation.
Rajapaksa continue de solliciter des aides à l’Inde et à la Chine
Dans l’intérim, Rajapaksa a également sollicité l’aide de la Chine et de l’Inde, notamment une assistance en carburant auprès de cette dernière. Une cargaison de diesel dans le cadre d’une ligne de crédit de 500 millions de dollars signée avec l’Inde en février devrait arriver samedi. Le Sri Lanka et l’Inde ont signé une ligne de crédit d’un milliard de dollars pour l’importation de produits essentiels, notamment de la nourriture et des médicaments, et le gouvernement Rajapaksa a demandé au moins 1 milliard de dollars supplémentaires à New Delhi. La Chine devrait débloquer 1,5 milliards
Pour le moment le tourisme n’est pas en forme
Sans parler du Covid, la clientèle russe très présente tout le long de l’année sera absente tant que le conflit avec l’Ukraine durera. Dans tous les cas, le tourisme est géré par les plus importants opérateurs. Si la situation continuera de se dégrader
