Selon les informations parues sur le site professionnel italien TTG, les chiffres de nuitées enregistrées à Venise pour la période de Pâques montrent de fortes incongruités. Tout cela tient à la non-correspondance entre le nombre de lits officiellement recensés et le boom de la fréquentation pendant le pont.
En faisant le calcul, on a constaté qu’à Venise 20 000 touristes ont passé la nuit dans la ville, mais personne ne sait où. Les données ont été révélées par la salle de contrôle intelligente, créée pour faire face à la surpopulation dans la ville lagunaire.
Entre vendredi et lundi, le “cerveau électronique” de l’administration, qui détecté le nombre de téléphones portables reliés à des répéteurs (avec une telle précision qu’on peut dire qu’à Pâques plus de 20% des étrangers étaient des Allemands, 6,7% des Américains et 12% des Britanniques et des Français ) a enregistré une moyenne de 100 000 visiteurs à 4 heures du matin.
Cela étonne, car entre le centre historique, les îles et le continent le nombre de lits officiellement recensés par la mairie est de 81 949. Une enquête est donc en cours par la police douanière et la garde des finances de la Vénétie afin de recouper les données de la préfecture de police (en Italie, la loi prévoit que tout hôte dans un établissement de séjour doit être enregistré et signalé à la police locale) et définir l’ampleur du phénomène.
Outre ces contrôles, l’introduction de la réservation obligatoire de la visite à Venise à partir de la mi-juillet (voir à ce propos notre article du 19 avril https://mistertravel.news/2022/04/19/seulement-sur-reservation-venise-limite-le-nombre-dacces-en-ville-a-partir-de-lete/), devrait fournir une arme supplémentaire contre le marché noir : toute personne qui arrive dans la ville devra s’enregistrer en ligne et il y aura donc une trace de chaque arrivée et de chaque séjour et nuitée.
