La République dominicaine progresse dans la construction du mur de 164 kilomètres à la frontière avec Haïti, selon le gouvernement. Samedi dernier, sept entreprises ont été invitées à soumettre des offres pour la deuxième phase du projet, qui vise à contrôler l’immigration clandestine.
La première étape du mur, qui fera environ cinquante-quatre kilomètres de long, est déjà bien avancée et devrait être achevée en février 2023, a indiqué dans un communiqué le ministère de la Défense (MIDE), qui est responsable des travaux. Un appel d’offres est désormais ouvert aux entreprises nationales et internationales pour la construction du deuxième tronçon, qui couvrira cent dix kilomètres.
Le projet controversé, d’une valeur estimée de 31 millions de dollars, a été promu par le président dominicain Luis Abinader pour contrôler la migration illégale et la mafia à la frontière avec Haïti. Un grand nombre d’Haïtiens qui travaillent irrégulièrement sur le sol dominicain, notamment dans la construction et le commerce de rue, traversent la frontière. Les organisations de migrants critiquent l’initiative du mur comme “xénophobe et raciste”. La République dominicaine compte 10,5 millions d’habitants, dont 500 000 Haïtiens, selon une enquête nationale sur l’immigration.
