Au Mexique, le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles (Semarnat) a approuvé l’évaluation de l’impact environnemental de la section 6 du chemin de fer Maya, qui relie Tulum à Chetumal. Cependant, aucune étude géologique et géohydrologique n’a été effectuée.
Les recommandations formulées lors de la consultation publique sur le document par le Collège mexicain des ingénieurs civils (CICM) se lisent littéralement : « La proposition du promoteur est prématurée et n’a pas de support technique. Il est clair que le promoteur ne peut savoir si le tracé projeté passera par de grands tubes ou cavernes s’il n’a pas effectué les levés et sondages géophysiques nécessaires pour déterminer leur présence ou leur absence ».
En d’autres termes, le projet a été approuvé d’un point de vue environnemental sans que des études aient été menées pour déterminer s’il y aura un impact sur l’environnement et sans connaître précisément les zones à risques, car les études qui auraient dû compléter l’étude d’impact sur l’environnement préconisées par le CICM n’ont pas été réalisées.
En ce qui concerne les autres spécifications, il est à noter que la section 6 du chemin de fer Maya aura une longueur de 250,8 kilomètres entre les villes de Tulum et Chetumal, ce qui signifie que la zone affectée par les travaux sera de 1 582,13 hectares, dont 1 459,05 hectares sont considérés comme superficie forestière pour le changement d’affectation des terres (CUSTF), soit 92,22% de la superficie totale du projet.
Il comportera deux voies et sera adapté à un trafic mixte (passagers et fret), avec une vitesse maximale de conception de 160 km/h pour les trains de voyageurs et d’au moins 85 km/h pour les trains de fret. Les principales composantes du projet à évaluer par le Semarnat sont une locomotive hybride fonctionnant au biodiesel répondant à la norme environnementale californienne, un train diesel-électrique et trois gares : Felipe Carrillo Puerto, Bacalar et Chetumal.
