L’agression militaire commise par la Fédération de Russie contre l’Ukraine, qui a débuté le 24 février 2022, a entraîné de nombreuses conséquences. Parmi celles-ci, dans le secteur aérien, on note l’arrêt du système SITA. Plus de 2500 compagnies aériennes, aéroports, prestataires au sol et gouvernements, tous travaillent en étroite collaboration avec SITA
Une idée révolutionnaire devenue indispensable
Onze compagnies aériennes ont eu une idée révolutionnaire en 1949. Swedish Aerotransport, Air France, BEA, Boac, British South American Airways, Danish Det Danske Luftfartselskab, KLM, Norwegian Det Norske Luftfartselskap, Sabena, Swissair et TWA ont formé une coentreprise. Leur objectif était de réduire les coûts en fusionnant leurs réseaux de communications. Le résultat fut la Société Internationale de Télécommunications Aéronautiques ou Sita.
La communication entre les aéroports, l’enregistrement, l’embarquement…
C’est aujourd’hui une entreprise informatique comptant 4 700 employés et 2 800 clients dans plus de 200 pays. Les services comprennent des produits pour le suivi des bagages, l’enregistrement et l’embarquement, la gestion du fret et, surtout, la communication entre les aéroports et les compagnies aériennes.
La Russie devra trouver une alternative
Dès la fin du mois de Septembre, la Russie ne bénéficiera plus du système de communication Sita. Les compagnies aériennes russes ne seront plus en mesure de transmettre des données sur leurs vols, leurs passagers et leurs bagages aux aéroports internationaux. C’est un vrai problème. L’exclusion concerne également les compagnies aériennes étrangères qui desservent la Russie, comme Air Serbia, Emirates ou Turkish Airlines. Parce que même eux ne peuvent plus transmettre de données aux aéroports russes via le canal Sita habituel.
La Russie devra trouver une alternative
Le ministère russe des Transports a déclaré qu’il était conscient du problème. On envisage de créer des “chaînes d’information alternatives”. L’autorité aéronautique Rosaviatsiya était encore plus confiante. Le retrait de Sita de Russie n’aura aucun impact. Il existe depuis 2022 des voies de transmission alternatives, « y compris celles issues de la production locale ». Les compagnies aériennes étrangères les utilisent également déjà, selon l’autorité. SIta ne souhaite pas faire de commentaire sur le sujet.
