29 avril, 2024
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La Deutsche Bank réduit l’objectif de cours de bourse d’Air France

Le transport aérien a eu le vent en poupe depuis le début de l’année. Les compagnies aériennes ont bénéficié d’une demande solide. Les réservations sont supérieures à celles de l’an passé, dans un contexte de la reprise des voyages. A titre d’exemple, Transavia, la filiale à bas coûts d’Air France-KLM prévoit des capacités (le nombre de lignes offertes, pour simplifier) pour cet été représentant environ 130% de celles de 2019.

En conséquence, le secteur bondit en bourse, l’indice paneuropéen Stoxx Europe Total Market Airlines gagnant plus de 33% depuis le 1er janvier. Air France-KLM pour sa part s’adjuge 35% sur cette période, et fait partie des Mais dans ce contexte, la moindre mauvaise nouvelle peut déclencher d’importants dégagements. 

Cependant, la Deutsche Bank est plus pessimiste

Ce mercredi, Deutsche Bank a abaissé son conseil sur le groupe franco-néerlandais, passant “d’acheter” à “conserver” et réduisant son objectif de cours à 1,85 euro contre 2,30 euros précédemment.

Un environnement tarifaire qui s’affaisse

A la suite de cet abaissement de recommandation, l’action Air France-KLM souffre ce même jour, chutant de 4,6% vers 10h30 à 1,6175 euros. IAG, la maison-mère d’Iberia et British Airways, recule, elle, de 3,1% à Londres, alors que Deutsche Bank a là encore dégradé son conseil d’acheter à “conserver” sur la valeur cotée à Londres.

Dans une note intitulée “please return to your seats” (“S’il vous plaît, veuillez regagner vos sièges”), la banque allemande se veut plus prudente sur le secteur, constatant une baisse de ses indicateurs de tarifs au mois d’août sur un an. Surtout, pour l’année 2024, Deutsche Bank attend désormais une baisse des tarifs de 6% par rapport à 2023, alors qu’elle anticipait une stabilité auparavant, ce qui l’a amenée à réduire drastiquement sa prévision de bénéfices pour le secteur.

Dans cet environnement de prix moins favorable qui semble donc s’annoncer à partir de la fin 2023, Deutsche Bank préfère les groupes aériens qui se sont montrés prudents sur l’augmentation de leurs capacités de vol, c’est-à-dire Lufthansa, au contraire donc d’IAG et d’Air France-KLM qui “ont été plus expansifs dans la restauration” de ces mêmes capacités.

La banque estime que le potentiel de hausse sur les titres Air France-KLM et IAG s’avère limité et considère en conséquence que des prises de profits se justifient sur ces deux actions. Car depuis que la banque est passée à l’achat sur ces deux actions, le 31 mars, les titres ont progressé de 6% et 8%, pour IAG et Air France-KLM, respectivement, et n’ont été “battus” que par Ryanair (+14%). D’où la dégradation sur les deux actions à “conserver”.

Deutsche Bank a par ailleurs conservé son conseil à l’achat sur Ryanair, easyJet et Lufthansa, les jugeant plus aptes à résister à la détérioration des prix, au vu de leur bilan financier sain et, pour Ryanair et easyJet, d’une importante proportion de revenus dits “annexes” (les ventes non liées aux tickets, comme la vente de boissons et de biens de consommation à bord).

Regroupements d’actions Air France-KLM à venir

Hasard du calendrier, Air France – KLM a également annoncé ce mercredi une décision importante pour son titre en Bourse, à savoir un regroupement d’actions. Ce type d’opérations, qui est l’inverse d’une division du nominal, n’a aucun impact sur la valeur des actions pour les actionnaires et s’avère purement technique. Mais il permet d’améliorer la lisibilité de l’action, quand le nominal, soit le prix affiché d’une action, devient trop petit.

Concrètement, les actionnaires actuels se verront attribuer 1 action nouvelle pour 10 anciennes détenues, et la valeur nominale de l’action sera, en conséquence multipliée par 10. Le nombre d’actions en circulation, sera lui logiquement divisé par 10.

Par exemple, au cours d’aujourd’hui, le titre Air France-KLM passerait de 1,675 euros à 16,75 euros, pour traduire ce regroupement de 10 actions anciennes pour une nouvelle.

Les opérations de regroupement débuteront le 31 juillet et s’achèveront le 30 août pour donner le temps aux actionnaires ne possédant pas un nombre d’actions multiple de 10 “de procéder à l’achat ou à la vente d’actions anciennes afin d’obtenir un nombre d’actions anciennes multiple de 10”, explique le groupe.

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