Hier, mardi 17 octobre, Vladimir Poutine a serré la main du Premier ministre hongrois Viktor Orbán à Pékin. C’est la première poignée de main photographiée entre le président russe et un dirigeant de l’UE depuis que Moscou a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022. Un affront envers l’Europe?
Le premier ministre hongrois entretient des relations personnelles avec Poutine
Le dirigeant hongrois a entretenu des relations personnelles étroites avec Poutine au fil des années et a tardé à condamner l’invasion de l’Ukraine par Moscou et à maintenir une position favorable à la Russie dans le conflit.
Vladimir Poutine a exprimé sa satisfaction d’avoir la Hongrie comme interlocuteur en Europe, qui s’efforce de maintenir ses liens avec Moscou malgré la guerre en Ukraine.
Viktor Orban a toujours adopté une posture conciliante à l’égard de la Russie, qui reste une source clé pour les besoins énergétiques de la Hongrie. L’agence hongroise MTI, citant les déclarations du gouvernement, a indiqué que les deux dirigeants avaient discuté «des approvisionnements en gaz et pétrole et l’énergie nucléaire».
Depuis le début du conflit, le président russe n’a rencontré aucun dirigeant de l’UE
Vladimir Poutine est depuis devenu aux yeux des Occidentaux un paria. Son pays est visé par des sanctions qui affectent de nombreux secteurs de l’économie et la plupart des pays européens se sont efforcés de se défaire de leur dépendance énergétique à l’égard de Moscou.
Poutine est par ailleurs obligé de limiter ses déplacements à l’étranger, car il est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour son rôle dans la déportation d’enfants ukrainiens depuis le début de la guerre.
Il reste à connaître la position de l’Europe face au rapprochement continu entre Orbán et la Russie. Pour le moment, on peut considérer qu’il s’agit d’un camouflet pour l’Europe.
