Lourde est seconde ville hôtelière après Paris, mais surtout l’un des premiers lieux de pèlerinage au monde. L’année 2020 fut catastrophique : après avoir enregistré 2,1 millions de nuitées en 2019, l’hôtellerie a perdu 85 % de la clientèle. 2021 sera également une année très difficile
Lourdes est en temps normal une bénédiction pour le tourisme
Avec six millions de visiteurs chaque année la ville génère le même chiffre d’affaires que l’ensemble des stations de sports d’hiver des Pyrénées. L’essentiel est dû à un employeur hors du commun : le sanctuaire. Malheureusement, la partie basse de la ville autour du sanctuaire est très calme en ce début juin. On ne s’attend pas à un miracle pour Juillet et Aout.
Les hôteliers sont inquiets
Avec un parc hôtelier de plus de 12 000 chambres et près de 22 200 lits pour environ 140 hôtels, Lourdes est la deuxième ville hôtelière de France, après Paris, mais troisième en nombre d’hôtels après Nice. Après une saison 2020 quasiment à l’arrêt, les hôteliers s’attendent à n’avoir qu’un tiers de la fréquentation habituelle en 2021, avec la suppression des grands pèlerinages.
La saison sera très difficile
Les plans de relance de l’Etat et de la région Occitanie tiennent le secteur sous perfusion en conjuguant aides directes, prêts garantis, activité partielle et exonérations de charges. Il n’y a pas eu de fermeture mais la reprise s’annonce difficile, notamment pour la quinzaine d’hôtels en difficulté avant la pandémie. Il devrait y avoir de petits groupes d’environ 250 personnes alors qu’habituellement, on est habitué à voir des pèlerinages de plus de 3 000 personnes.
Une ville habituée à recevoir plus de 60% d’étrangers
Christian Gélis, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) des Hautes- Pyrénées précise : « L’hôtellerie de Lourdes attire 80 % de groupes et 63 % d’étrangers. Ce sont surtout des familles et des personnes âgées ou fragiles qui sont plus frileuses pour voyager tant que le virus est encore présent ».
