Paris emballé, Paris délivré ?

Je ne sais pas si vous aussi, vous avez ressenti cet air de liberté, souffler dans vos chaussures dimanche dernier. Paris ressemblait à une ville encombrée certes mais malgré tout en fête le week-end dernier. Les journées du Patrimoine tombaient à point nommé pour renouer avec nos lieux de culture

Des mois de frustrations, sans musées, auront-il fait exploser les compteurs de fréquentation ?

Si j’en juge par les premiers résultats publiés dimanche soir par le ministère de la Culture, le compte n’y est pas vraiment : « Parmi les sites les plus visités lors du week-end, le Domaine national de Chambord (4500 visiteurs), les musées de Strasbourg (9000), l’hôtel de ville de Lyon (7100) ou l’abbaye du Mont Saint-Michel (6030). A Paris, succès pour les Invalides (24.000), l’Institut national d’histoire de l’art à Paris (11.700) ou le Sénat (8883). Des chiffres cependant très inférieurs à ceux des années précédentes. L’Elysée, par exemple, a accueilli 5.000 visiteurs au lieu de 15 à 20.000 les années précédentes et Matignon, 2000 contre 7000 en 2019 »

D’autres ont choisi de proposer des événements virtuels, à l’instar de la SNCF, qui a comptabilisé plus de 50.000 visiteurs sur sa plateforme patrimoine.sncf.com.

La ministre de la Culture a annoncé mi-septembre que l’État consacrerait, dans le cadre du plan de relance, un budget record de 614 millions au patrimoine. 

Voilà qui me laisse espérer que nos dirigeants auront encore un peu de générosité à notre encontre. Générosité, applaudit des 2 mains et qui nous aura permis de tenir depuis de si longs mois.

Si je faisais un parallèle avec nos activités, et sans faire de conclusion hâtive, il semblerait que nos performances soient le reflet de ces journées du Patrimoine : l’envie de faire (ou de partir) est bel et bien là, mais les contraintes (pass, réservation anticipée, jauge…) sont encore et encore un frein aux élans spontanés.

On ne pourra pas mettre ça sur le compte d’un manque de créativité.

Tous rivalisent de présence, parfois trop, de nouveaux produits, de campagne de communication sur les réseaux, d’images qui nous font parcourir le monde…et pourtant ça ne se bouscule pas dans les agences. Les réservations peinent à gravir ne serait-ce que le premier palier. Les annonces d’ouverture des frontières sont des lueurs d’espoirs, mais dès qu’il s’agit de passer à l’acte, il ne reste plus grand monde. Ce matin, une collaboratrice évoquait un prochain départ, de fidèles clients qui tentent pour la 4ème fois en un an, de découvrir Abu Dhabi. Alors, oui, les frontières sont ouvertes, les clients sont vaccinés, mais les 3 tests obligatoires deviennent un vrai « tue-l’amour » quand il s’agit de débourser 1500 USD pour une famille de 4 personnes qui part 6 nuits.

Le seul indicateur qui revigore ces temps-ci, c’est le retour des rendez-vous :

Fournisseurs, agences, partenaires de tout genre reviennent, prennent la température de ce que pourrait être les tendances de l’hiver, d’autres plus ambitieux demandent même à participer à des actions conjointes… Que c’est bon de revoir ceux avec qui depuis tant d’années, nous procurons du bonheur à nos clients. Qu’il est bon de retrouver, un majeur rendez-vous professionnel tel qu’IFTM où le grand défi sera de reconnaître qui se cache derrière le masque. Quelle joie de parcourir le monde porte de Versailles.

Que la vie est belle quand c’est l’action qui domine.

L’œuvre monumentale de feu Christo et Jeanne Claude, c’est un peu comme nous en ce moment des mois de préparation, pour ensuite mieux révéler un joyau de notre patrimoine.

Hauts les cœurs, nous serons nous aussi bientôt déballés et libérés !