Ces déclarations de Kaja Kallas, Première ministre d’Estonie, traduisent parfaitement les raisons du gel des liaisons aériennes entre le Royaume-Uni et plusieurs pays membres de l’UE avec la Russie.
À ce jour, les pays baltes – Estonie, Lettonie et Lituanie – et la Roumanie ont fermé leur espace aérien aux compagnies aériennes russes, en réponse à son attaque militaire contre l’Ukraine. De cette façon, ces quatre pays rejoignent la Slovénie, la Pologne, la République tchèque et la Bulgarie, qui avaient auparavant pris la même mesure à la suite du Royaume-Uni, d’abord pour interdire les vols et les survols dans leurs respectifs espaces aériens à la compagnie nationale russe Aeroflot, dans le cadre d’un ensemble de dures sanctions annoncées jeudi dernier par le gouvernement britannique. Madame Kallas a exhorté les gouvernements des autres membres de l’Union européenne à prendre la même décision.
Pour l’heure et compte tenu de la proximité avec la zone de conflit et du contexte historique, les trois pays baltes –l’un voisin de la Russie et les deux autres frontaliers de la Biélorussie, alliée de Poutine- se sentent menacés et l’ont fait savoir à l’OTAN.
La Russie n’a pas tardé à répondre à certains de ces pays qui lui ont fermé leurs espaces aériens, comme elle l’avait déjà fait dans le cas du Royaume-Uni. De son côté, la Rosaviatsia, l’organisme russe de régulation de l’aviation civile, a également annoncé samedi dernier la fermeture de l’espace aérien russe aux compagnies aériennes polonaises, bulgares et tchèques. “En lien avec les décisions hostiles des autorités aéronautiques de Bulgarie, de Pologne et de la République tchèque, en date du 26 février 2022, à partir de 15h00 heures de Moscou (13h00 GMT), les transporteurs aériens de ces États ou ceux enregistrés dans notre espace aérien sont soumis à des restrictions sur les vols vers le territoire russe, y compris les vols de transit à travers l’espace aérien de la Fédération de Russie.”
