Comme de nombreux pays européens, la France vient de fermer son espace aérien aux avions et compagnies aériennes russes.
Ce n’est pas qu’une mesure de rétorsion à l’égard du gouvernement russe. C’est surtout une mesure de sécurité. Le souvenir du Boeing 777 de Malaysia Airlines abattu, en 2014, au-dessus de la région du Donbass en Ukraine par un missile sol-air de facture russe est resté dans les mémoires. L’accident avait fait près de 300 victimes. De nombreuses compagnies aériennes ne survolent donc plus la zone où vient d’éclater la guerre russo-ukrainienne. Il s’agit de sécuriser au maximum les vols en évitant tout risque d’être atteint par des missiles sol-air
La question qui se pose est de savoir si la Russie, ces jours prochains, décide de fermer son espace aérien. Elle l’a déjà interdit aux avions des compagnies britanniques depuis jeudi 24 février. Une riposte russe à Londres qui interdisait, jeudi dernier aux compagnies russes de desservir le Royaume-Uni. Tous les vols, y compris ceux en transit, et bien sûr ceux à destination de la Russie sont bannis de survol du territoire russe.
Si la mesure devait s’étendre à d’autres pays, cela pourrait lourdement affecter les vols vers l’Asie, notamment vers l’Inde, le Japon, la Chine qui, dans l’immédiat, sont encore peu nombreux en raison du Covid-19.
Une situation dont l’aérien, très affecté ces deux dernières années par la pandémie, n’avait nul besoin.
Evelyne Dreyfus
