La Cour constitutionnelle a suspendu, la semaine dernière, le général Prayut Chan-o-cha, en tant que Premier ministre pour une période pouvant aller jusqu’à un mois tout en décidant s’il avait atteint ou non la limite de huit ans de son mandat, comme le stipule la charte de 2017 parrainée par la junte. Pour le moment, tout cela se passe dans le calme.
Un nouveau PM en attendant la décision
Le processus pourrait prendre jusqu’à un mois et Prayut Chan-o-cha a été remplacé par l’ancien chef adjoint de la junte militaire, le général Prawit Wongsuwan, qui est également le premier vice-Premier ministre.
Est-ce une bonne nouvelle ?
Comme beaucoup, nous aimons la Thaïlande. Par contre, avoir toujours en place un régime militaire qui ne dit pas son nom … on n’aime beaucoup moins. Cependant, rien de comparable avec la Birmanie ! Il n’y a pas eu de violence politique dans la rue. Par ailleurs, le pays va peut-être dans la bonne direction avec des élections générales. Mais ne rêvons pas trop !
Une Cour Constitutionnelle pas toujours regardante
Prayut Chan-o-cha et ses partisans paraissent obéir à l’ordre du tribunal. Rappelons-nous que la Cour constitutionnelle n’a joué aucun rôle pour dire si un coup d’État, mené par Prayut et ses militaires en 2014, était constitutionnel ou non.
La Cour pourrait décider de conserver Prayut Chan-o-cha
La Cour constitutionnelle pourrait également décider que Prayut Chan-o-cha pourrait rester encore de nombreuses années en tant que Premier ministre puisque la charte actuelle n’a été promulguée qu’en 2017, donc il pourrait être Premier ministre au moins jusqu’en 2025.
La Cour Constitutionnelle aux ordres ?
Il est bien possible que cette petite agitation ne soit qu’une mascarade pour que les militaires conservent leurs prérogatives. Dans le cas d’une trop grande exagération, la Thaïlande peut s’attendre à des manifestations populaires afin de tenter d’obtenir des élections générales « libres ».
