Plus de 5 000 femmes russes enceintes sont entrées en Argentine ces derniers mois, selon un article publié fin 2022 dans le quotidien britannique The Guardian. Les nouvelles arrivantes étaient toutes dans les dernières semaines de grossesse et voulaient s’assurer que leurs bébés naissent sur place afin d’obtenir la citoyenneté.
Les autorités argentines ont pointé des “mafias” organisées pour promouvoir le “tourisme” des futures mères russes (qui comprend le vol, la location saisonnière, l’accouchement dans des cliniques privées et la gestion de la nationalité avec des forfaits entre 15 000 et 35 000 dollars US) depuis l’invasion de l’Ukraine.
Les Russes peuvent voyager sans visa en Argentine, un pays où tous les nouveau-nés obtiennent automatiquement la citoyenneté par ius soli, ce qui en fait une destination attrayante pour le soi-disant “tourisme de naissance”.
De son côté, le passeport argentin permet d’entrer dans 171 pays sans visa, dont ceux de l’Union européenne, du Royaume-Uni et du Japon, contrairement au passeport russe, avec lequel l’accès n’est autorisé que dans 80 pays.
Le citoyen russe Kirill Makoveev, fondateur de l’agence RuArgentina, le réceptif des femmes enceintes avec siège à Buenos Aires, a déclaré à la presse locale: “Nous fournissons un service de traduction, d’information et d’accompagnement de qualité. Nous ne faisons pas du trafic d’êtres humains. Nous sommes une agence de voyages, et ne vendons pas ni passeports, ni cartes d’identité, seulement des informations sur la façon d’obtenir ces documents légalement”.
Makoveev n’a pas voulu faire de déclarations concernant les affaires pénales dans lesquelles sa participation fait l’objet d’une enquête. Pour l’heure, les médias locaux n’ont pas non plus fait les noms des responsables argentins du service de migrations et de l’état civil impliqués également dans cette affaire.
