À partir du printemps 2024, Venise va expérimenter une taxe imposée aux touristes de passage dans son centre historique. Mais combien va-t-elle coûter ? Il faut espérer que cette fois, les autorités locales vont se mettre d’accord.
Lutter contre le tourisme de masse ?
Cette taxe journalière serait destinée à freiner le tourisme de masse pour les touristes qui souhaitent visiter le centre historique. Le dispositif devrait être mis en place au printemps 2024. C’est très bien. Mais cela n’arrêtera pas les touristes de croisières qui continuent d’affluer. Une taxe ne sera dissuasive que si le montant est décourageant. Une mesure qui a été plusieurs fois repoussée (depuis 2021).
Une taxe bien modeste
Selon les autorités, la taxe serait de 5 euros par personne. A notre avis, le montant n’est pas suffisamment haut pour réduire le flot de touristes et encore moins les croisiéristes de passage. Pour le moment, ce dispositif va simplement être testé, sur une période de trente jours, «principalement pendant les ponts de mai et les week-ends d’été quand le tourisme est à son apogée», d’après le conseil municipal.
Une application diversifiée
Les autorités locales ont déterminé plusieurs conditions pour imposer cette taxe. Dans un premier temps, elle sera appliquée à tous les visiteurs de plus de 14 ans. Les touristes résidant dans un hôtel de la ville seront exemptés puisqu’ils sont déjà soumis à une taxe de séjour.
Les visiteurs participant à des événements culturels et sportifs, ainsi que les personnes à mobilité réduite, seront également épargnés.
Un site web pour acheter son entrée ?
Afin de veiller à la bonne application de cette mesure, la ville va par ailleurs mettre en place un site internet sur lequel il sera possible de réserver son entrée.
La Cité des Doges va également installer des tourniquets aux différents points d’entrée de la lagune afin de contrôler l’arrivée des visiteurs.
Une taxe pour les fraudeurs
En cas de non-respect de cette taxe d’entrée, le conseil municipal a d’ores et déjà établi des amendes, qui pourront aller de 50 à 300 euros. Néanmoins, le périmètre concerné par le dispositif n’a pas encore été défini.
S’attaquer au comportement
La ville souhaiterait également que les visiteurs respectent mieux les lieux. Le fait de se promener torse nu ou de consommer de la nourriture devant les monuments historiques pourraient être passibles d’une amende. L’ouverture de nouveaux fast-food est désormais interdite. Autant de mesures visant à empêcher Venise d’être rayée de la liste du patrimoine mondial de l’Unesco qu’elle a intégrée en 1987. En 2021, la Cité des doges a échappé in extremis à son inscription sur la liste du Patrimoine mondial en péril. Mais pour combien de temps encore ?
