A Zanzibar, les touristes sont sur leur faim… ou plutôt sur leur soif. L’une des destinations de vacances le plus populaires d’Afrique est confrontée à une pénurie d’alcool qui menace l’ensemble de son secteur touristique.
La fabrication locale d’alcool est interdite à Zanzibar, dont la population de 1,3 million d’habitants est estimée à 99 % de religion musulmane. Cela signifie que la majorité de l’alcool vendu sur les îles provient de la Tanzanie continentale, tandis qu’une partie est importée d’Afrique du Sud.
Le prix de la bière est grimpé de près de 100 % après que la chaîne d’approvisionnement de l’île a été perturbée par un changement soudain d’importateurs.
Dans ces îles aux épices, le tourisme représente 90 % des revenus. L’année dernière, Zanzibar, située à seulement 35 km des côtes du centre-est de l’Afrique, a été classée parmi les 10 meilleures destinations de voyage en Afrique par plusieurs magazines touristiques -surtout anglo-saxonnes-, principalement en raison de ses superbes plages de sable fin.
Plus de 630 000 touristes ont visité les îles l’année dernière, principalement en raison d’une augmentation significative des arrivées en provenance d’Inde et de Russie, selon le rapport annuel sur le tourisme en Tanzanie. Mais les vacanciers des États-Unis suivis des Britanniques restent toujours les principaux visiteurs de Zanzibar. En bref, des gros consommateurs d’alcool.
A l’heure actuelle, les hôteliers préviennent désormais que les problèmes liés à l’approvisionnement en boissons alcooliques fortes pourraient nuire au succès de la destination.
Plusieurs hôtels touristiques le long des plages de Matemwa, au nord de l’île principale de Zanzibar, sont désormais contraints de servir uniquement des boissons gazeuses, obligeant les habitants de la région à se rendre à la ville principale, Stone Town, simplement pour prendre une bière, car la pénurie de spiritueux et du whisky est totale.
