Après s’être tourné vers les banques chinoises en début d’année, le gouvernement sri-lankais vient de faire une demande de prêt à la Corée du Sud. Les réserves en devises de Colombo sont au plus bas depuis plus d’une décennie. La situation s’est détériorée, non seulement par les décisions du gouvernement sri-lankais mais également par la pandémie qui sévit gravement dans le pays.
Le nombre d’habitants infectés progresse chaque jour
Les hôpitaux sont débordés et n’ont plus assez de lits pour soigner la population. Les fêtes du Nouvel An Bouddhistes ont rassemblé les familles. Mais en même temps, la pandémie est devenue difficilement contrôlable. Des contrôles plus stricts et des couvre-feux nocturnes ont été imposés pour freiner la propagation de cette nouvelle vague. Plusieurs pays, dont la France, imposent une quarantaine aux passagers arrivant du Sri Lanka.
Le pays a connu la pire récession en 2020
L’année dernière, le Sri Lanka a connu la pire récession depuis son indépendance, en 1948, avec un recul de 3,6% de son PIB. Dans sa lutte désespérée contre un éventuel défaut de paiement du pays, le gouvernement sri-lankais emprunte à tout va. En février dernier, Colombo a obtenu un total de 2,2 milliards de dollars en provenance de banques chinoises. Il s’agissait notamment de financer de coûteux projets d’infrastructures.
Un prêt de la Corée du Sud
Le Sri Lanka a signé un accord pour emprunter 500 millions de dollars US à l’Eximbank pour des projets de 2020 à 2022, a déclaré le ministère des Finances. Dans le cadre d’un accord-cadre signé le 10 mai, le Fonds de coopération pour le développement économique (EDCF) de la Banque d’import-export de Corée (Eximbank) accordera des prêts d’une durée de remboursement allant jusqu’à 40 ans avec un différé de 10 ans à des taux de 0,15% et 0,20%.
En attendant, les prix à la consommation grimpent
De nombreuses familles de peuvent se permettre de manger de la viande ou du poisson tous les jours. Il suffit de faire un tour sur les marchés pour se rendre compte des prix pratiqués sur des produits de base. Le pays a pourtant une production agricole non négligeable.
Le tourisme est en berne
Les conditions d’entrées se sont renforcées à nouveau, notamment à cause de la pandémie (voir : https://www.srilankan.com/en_uk/coporate/emergency-news-detail/525 ). En avril, 796, soit 19% des touristes, venaient d’Inde. En mai, le Sri Lanka a arrêté les arrivées en provenance d’Inde alors que l’épidémie ravageait le voisin sud-asiatique. La Chine a terminé deuxième avec 475 ou 11,4% des arrivées, le Kazakhstan a généré 440 touristes, l’Allemagne 383 et le Royaume-Uni 334, les États-Unis 248 et le Canada 144. Une partie des arrivées est constituée par la communauté sri-lankaise vivant à l’étranger.
