27 avril, 2024
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La Turquie s’est retirée de la convention contre les violences faites aux femmes

La Turquie vient de se retirer du traité qui oblige les gouvernements à adopter une législation réprimant les violences domestiques et autres abus du même ordre, y compris le viol conjugal et la mutilation génitale féminine. Des milliers de personnes ont manifesté à Istanbul ce samedi 20 Mars

Erdogan piétine la lutte que mènent les femmes depuis des années

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté pour demander au président, Recep Tayyip Erdogan, de revenir sur sa décision de retirer le pays du traité garantissant la lutte contre les violences infligées aux femmes.

Un traité contraignant mais tellement important

Le traité international fixe des normes juridiquement contraignantes dans une trentaine de pays pour prévenir les violences sexistes, et qui contraint les gouvernements à adopter une législation réprimant les violences domestiques et autres abus du même ordre (comme le viol conjugal et la mutilation génitale féminine).

Au moins 300 féminicides en 2020

Le journal Le Monde indique : « Le Parti républicain du peuple, principal parti d’opposition, a également critiqué cette décision. Gökçe Gökçen, sa vice-présidente chargée des droits humains, a déclaré que l’abandon de cette convention revenait à « laisser les femmes être tuées ». « Malgré vous et votre malfaisance, nous allons rester en vie et faire ressusciter la convention », a-t-elle écrit sur Twitter. « Annoncer en pleine nuit le retrait de la convention d’Istanbul, alors que nous apprenons chaque jour que de nouvelles violences sont commises contre des femmes, a de quoi remplir d’amertume », a aussi déclaré le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, l’un des principaux rivaux de M. Erdogan. « Cela revient à piétiner la lutte que mènent les femmes depuis des années », a-t-il ajouté.

Le vrai visage du gouvernement Erdogan

De son côté, le Conseil de l’Europe a regretté « une nouvelle dévastatrice » qui « compromet la protection des femmes » dans ce pays. « Voici le vrai visage du gouvernement turc actuel : mépris complet pour l’Etat de droit et recul total pour les droits humains », a dénoncé sur Twitter le rapporteur du Parlement européen vis-à-vis la Turquie, Nacho Sanchez Amor.

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