Eductour MSC Croisières : 6ème jour à bord du Seashore

À bord du MSC Seashore.  Jour 6 : Barcelone (fin du périple)

Sept heures du matin. Une aube féérique pour notre arrivée sur le port de Barcelone… Sans doute, les arrivées et les départs de chaque port sont l’un des moments les plus attendus pendant une croisière où l’on part à l’exploration du sud de l’Europe en peu de jours : un itinéraire alléchant dans une période de temps ramassée. Il s’agit de notre escale finale avant de débarquer demain à Marseille, et nos accompagnateurs Emily et Yann des bureaux MSC France ont prévu une dernière réunion de groupe en fin d’après-midi avant de nous quitter.

Pour le coup, les agents et leurs accompagnants ne semblent pas avoir pris d’excursions pour cette ultime étape en terre espagnole, préférant rester sur le navire. Peut-être que certains connaissent la ville, ou que la fatigue se fait sentir en fin de parcours. En tout cas, ils ne se sont pas montrés moins enthousiastes au moment du meeting attendu pour 18h30 pétantes où tout le monde a pris la parole.

À en croire le chat Whatsapp à bord (duquel on s’est permis de prendre ce portrait d’un groupe heureux), cette expérience a été enrichissante pour toutes et tous. Voici venue donc l’heure d’en faire un bilan. Beaucoup d’entre eux n’avaient jamais participé à un éductour organisé par le croisiériste, d’autres attendaient cette invitation avec impatience. Enfin, d’aucuns n’étaient jamais montés sur un bateau de croisière auparavant, tandis que certains agents connaissant très bien d’autres navires de la flotte MSC pour les avoir proposé depuis longtemps et, en conséquence, étaient mieux placés pour comparer les différentes offres.

Par ailleurs, suite à la visite prévue des installations de l’espace exclusif Yacht Club à l’avant du paquebot, tous étaient unanimes sur le fait que le Seashore était un bon compromis entre l’offre haut de gamme et celle de type « village vacances » adaptée aux familles. Dans ce cas-ci, la course au gigantisme qui caractérise le marché des croisières ne semble pas être un obstacle dans l’offre commerciale.

Parmi les points positifs, agents et accompagnants ont mentionné :

• Le personnel à bord, prévenant et attentif ;
• Le personnel mauricien parlant français ;
• La qualité des repas proposés, de bonnes matières premières joliment présentées. On a constaté que la plupart des agents avaient préféré prendre leurs repas dans le restaurant Central Park (celui faisant partie du forfait) ou « tester » les restaurants de spécialités, plutôt que le buffet Marketplace du 16^ème étage, perçu comme trop plein de consommateurs et bruyant ;
• La qualité des spectacles de théâtre et des animations ;
• Le grand choix de bars, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ;
• La qualité des installations des cabines, en particulier la literie.

Les points négatifs concernaient :

• La taille des portions du restaurant Central Park qui, selon certains, se sont progressivement « agrandies » au fil des jours. Il faut noter que certains forfaits permettent de répéter entrées, plats principaux et desserts et même de commander deux plats différents ;
• Les horaires prévus pour les départs et les retours des excursions qui se chevauchaient avec les horaires fixes des services de petit-déjeuner et de déjeuner du restaurant Central Park;
• L’internet par satellite (pour se connecter quand on est en navigation et les réseaux des portables ne captent pas) jugé trop cher et trop lent ;
• Le fait que, pour cause de crise sanitaire, les excursions ne puissent se faire qu’en bus et pas à pied ;
• Les ascenseurs étaient également visés ; pas par leur manque (il y en a 19 au total), mais par le fait d’être surchargés ou par le fait de devoir les attendre longtemps, surtout dans des horaires « de pointe » comme les sorties du théâtre ou les débuts fixes des services de restaurant ;
• L’offre des boutiques, classifiées comme trop haut de gamme.

On souhaite refermer le récit de cet éductour organisé par MSC avec quelques remarques tirées du recueil de chroniques intitulé Un truc soi-disant super auquel on ne me reprendra pas de l’écrivain américain David Foster Wallace. Avec un humour mordant et acide, Foster Wallace raconte ses expériences d’une croisière de sept jours dans les Caraïbes partagée avec ses concitoyens. Voici quelques observations : « Pendant une semaine, j’étais l’objet de 1500 sourires professionnels » (…), il faut comprendre par cela que le personnel est très avenant envers les clients attribués à leur secteurs de travail, et font preuve de beaucoup d’attention dans le but d’une récompense pécuniaire pour compléter leurs salaires. Ou encore : « J’ai mangé plus que de raison une nourriture de qualité supérieure à celle que je n’avais jamais goûté dans toute ma vie » (…).  Il est vrai que, pour beaucoup de vacanciers présents dans la croisière, la voracité avec laquelle ils se faisaient servir des portions incongrues au buffet portait à croire qu’ils n’avaient jamais essayé des mets aussi exquis…

Allons-nous un jour comprendre la logique économique et sociale des uns et des autres à bord de ces véritables villes flottantes ? Du côté du croisiériste, les choses semblent plutôt claires ; comme toute entreprise, c’est la poursuite du profit qui fait tourner la machine et on ne peut pas leur en reprocher. Le service, ça a un coût. Côté clients, il doit en avoir autant de motivations comme de passagers embarqués à chaque port qui les emmènent à choisir ce type de vacances.

En tout cas, nous avons tenu le choc : après une semaine à être pris en charge et chouchoutés, nous n’avons pas sombré dans la terrible angoisse de rentrer chez nous et de reprendre la fastidieuse routine de devoir tout faire par nous-mêmes.

C.A.T.