27 avril, 2024
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Pérou: la Q’pop, variante andine du K-pop

Lenin Tamayo est un chanteur péruvien qui a adapté la k-pop coréenne pour la chanter dans la langue des Incas. Le fils de Yolanda Pinares, une artiste de musique populaire andine au Pérou, est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur sur TikTok et ses chansons accumulent des centaines de reproductions, tant il a réussi à capter des jeunes qui cherchent à écouter de nouveaux sons.

Il ne chante pas en coréen, en anglais ou en japonais; ses textes sont en espagnol et en quechua, la langue indigène la plus parlée en Amérique latine. Le quechua est parlée par environ 10 millions de personnes, de la Colombie et du Pérou au nord à l’Argentine et au Chili à l’extrême sud. Il est également parlé en Bolivie, en Équateur et au Brésil.

Tamayo met en valeur les racines avec lesquelles il a été élevé depuis l’enfance, mais sans négliger sa passion pour la pop coréenne, qui est devenue une sorte de bouée de sauvetage quand il était adolescent. Cette création a été appelée q-pop (quechua pop) et pour l’instant Tamayo en est le seul représentant.

Le jeune chanteur de Lima se caractérisait par sa timidité pendant son adolescence. Après avoir été victime de bullying et de harcèlement à l’école, il trouve un refuge auprès de camarades de classe qui aimaient la culture coréenne et a commencé à les fréquenter. Tamayo découvre aussi qu’il partage certaines caractéristiques avec les représentants du genre: les cheveux noir et raides, un visage fin, des yeux bridés et des pommettes définies ne sont que quelques-unes des similitudes qu’il avait avec les musiciens asiatiques.

Et cette ressemblance est justement l’un des nombreux facteurs qui l’ont amené à construire une communauté… il compte plus de 200 000 followers et 4 millions de likes a ses vidéos sur TikTok.

Dans certaines des vidéos qu’il a postées sur YouTube ou TikTok, on le voit danser au rythme de chorégraphies soigneusement préparées tout en portant des tenues comme un clin d’œil à sa culture, ponchos et accessoires multicolores faits dans les métiers à tisser et des masques de diable.

Chaque chanson de son premier album, sorti le 10 août, est basée sur la mythologie inca : Kay Pacha (le monde des vivants), Uku Pacha (le monde des morts) et Hanan Pacha (le royaume céleste). Sur scène, il danse tel un artiste coréen au son des flûtes de Pan et des luths typiques des hauts plateaux péruviens.

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