Trois syndicats de la SNCF appellent à un débrayage de 48 heures les 3 et 4 juillet chez Ouigo. Une date choisie pour le premier week-end de départs en vacances d’été. Le monde d’avant est de retour ! Et la concurrence n’est pas vraiment là contrairement à l’Espagne.
Plusieurs syndicats appellent à la grève
CGT-Cheminots appelle à un prochain arrêt de travail au niveau national pour le 1er juillet, le climat social continue de se détériorer à la SNCF. Trois autres syndicats de l’entreprise publique (Unsa-Ferroviaire, CFDT-Cheminots et SUD-Rail) ont appelé les salariés de Ouigo à faire grève à leur tour le week-end des 3 et 4 juillet, soit durant le premier grand week-end de départs en vacances d’été.
Un mécontentement … ?
Alors que les cheminots ont conservé la quasi-totalité de leur salaire, à l’exception de quelques primes kilométriques, durant la récente période de confinement où ils ont travaillé à tour de rôle 4 jours sur cinq, les syndicats parlent aujourd’hui « d’un mécontentement général ». Ils veulent également… comme les infirmières, une « gratification exceptionnelle » pour reconnaître l’engagement des cheminots Ouigo pendant la pandémie.
Ventes en chute de 47 % en 2020
A ce jour, le chiffre d’affaires de Ouigo accuse un retard de 60 millions et la marge opérationnelle est proche de zéro, relève l’Unsa-Ferroviaire. En termes de chiffres d’affaires, la chute d’activité à fin 2020 était de 47 %, selon la même source. De plus, juillet doit marquer le déploiement de Ouigo sur de nouvelles parties du réseau national, particulièrement la Bretagne, destination phare des vacanciers.
OUIGO en Espagne est lancé
OUIGO a effectué, en Mai, son voyage inaugural entre Madrid et Barcelone à bord de l’un de ses trains à double étage. La société démarre ses activités en Espagne avec l’intention de garantir à ses utilisateurs la flexibilité d’échange nécessaire ainsi qu’un voyage confortable, en toute sécurité, à partir de 9 euros. Bon ce tarif n’est plus disponible pour les grands départs … Après cette première liaison « ça sera Valence, Alicante, Malaga et Séville en Espagne » indiquent les responsables de OUIGO Espagne.
OUIGO croit à un équilibre financier rapide
OUIGO España part du principe que « le projet devrait atteindre l’équilibre financier très rapidement, en quelques mois, et non en années, si le haut mécénat est atteint. » Un contrôle strict des coûts devrait y contribuer. La maintenance des trains sera réalisée par Alstom, dans trois dépôts Renfe. Les chauffeurs de OUIGO España ont été acquis en partie auprès de Captrain España, filiale fret de la SNCF, et sont formés à la conduite de TGV. Au total, OUIGO España prévoit d’avoir jusqu’à 1 300 salariés dans les professions directes et connexes.
La RENFE se lance dans la bataille aujourd’hui
L’opérateur national, la Renfe, lance ce jour son premier train à grande vitesse à bas coût baptisé AVLO. Il circule quatre fois par jour sur l’axe Madrid-Barcelone avec des durées de trajet comprises entre 2h30 et 3h17, selon les arrêts desservis. La Renfe veut frapper fort pour convaincre dans un pays où la voiture règne en maître et où le train est considéré comme cher et donc utilisé principalement par les hommes d’affaires. Le premier prix est ainsi affiché à 7 euros alors que le tarif minimal pour l’AVE (le TGV normal de la RENFE) est de 76 euros. Comme pour OUIGO, il n’est pas facile de trouver les tarifs AVLO au prix le moins cher !
Vous pouvez relire notre article sur OUIGO en Espagne : https://mistertravel.news/2021/04/26/rail-duel-entre-la-renfe-et-la-sncf-en-espagne/
“Ils veulent également… comme les infirmières, une « gratification exceptionnelle » pour reconnaître l’engagement des cheminots Ouigo pendant la pandémie.”
Hahahahahahahahaaaaa
pardon, mais c’est trop drôle