Selon Iata, le montant auquel les compagnies aériennes ont droit pour la vente de billets est retenu par cinq gouvernements nationaux. La somme a augmenté de 47% pour atteindre environ 2,1 milliards d’euros en un an.
L’argent bloqué vient des ventes de billets d’avion
Il s’agit des flux de trésorerie générés par les ventes des compagnies aériennes sur les marchés étrangers. Selon Iata, les cinq pays les plus importants représentent 68% des fonds bloqués, les 32% restants sont répartis entre de nombreux autres pays, selon l’association des compagnies aériennes.
Ces cinq pays sont …
Les principaux acteurs dans ce domaine sont le Nigeria, où 760 millions d’euros sont retenus ; le Bangladesh avec 200 millions d’euros, l’Algérie avec 184 millions d’euros, le Pakistan avec 173 millions d’euros et le Liban avec 132 millions d’euros.
La perception négative du Nigeria
Dans une récente interview avec Gulf Times à Istanbul, le vice-président régional de l’IATA, Kamil al-Awadhi (ancien PDG de Kuwait Airways), a déclaré que les transporteurs du CCG ( Cooperation Council for the Arab States of the Gulf ) sont gravement touchés car ils couvrent largement la région, l’Afrique en particulier.
Il a cité l’exemple du Nigeria, qui a bloqué un montant massif de 812 millions de dollars, des fonds auxquels les compagnies aériennes étrangères sont éligibles.
“C’est le montant le plus bloqué par un seul pays africain. Cela a un impact socio-économique négatif sur ce pays », a noté al-Awadhi.
En raison de fonds bloqués, le Nigéria est désormais confronté à une réduction de la capacité des compagnies aériennes, de la connectivité, de la hausse du prix des billets, d’une perception négative de l’environnement commercial global du pays. Les investisseurs sont découragés d’entrer dans l’économie nigériane et de l’impact sur les investissements directs étrangers
Les flux de trésorerie sont essentiels à la pérennité des activités des compagnies aériennes – lorsque les compagnies aériennes ne sont pas en mesure de rapatrier leurs fonds, cela entrave gravement leurs opérations et limite le nombre de marchés qu’elles peuvent desservir.
Il a noté que les conséquences d’une connectivité aérienne réduite comprennent l’érosion de la compétitivité de ce pays, une baisse de la confiance des investisseurs et une atteinte à la réputation causée par la perception qu’il s’agit d’un endroit à haut risque pour faire des affaires.
Une connectivité forte est un catalyseur économique et génère des avantages économiques et sociaux considérables.
Les compagnies aériennes s’interrogent sur la poursuite des vols
Le PDG d’Iata, Willie Walsh, avertit maintenant que l’augmentation rapide de ces fonds constitue une menace pour la connectivité des compagnies aériennes sur les marchés concernés. L’association a exhorté les gouvernements des pays détenant ces fonds à honorer leurs accords internationaux et leurs obligations conventionnelles.
