La forte inflation dans le pays pousse les prix à des niveaux qui menacent la compétitivité du pays. Alors que l’inflation baissait depuis quelques mois. Celle-ci est repartie à la hausse en juillet à 47,83% sur un an, soit + 9,6% sur un mois, la plus forte augmentation en dix-huit mois, selon les données officielles. Les spécialistes de la destinations pourraient alléger les forfaits tout inclus.
Le prix des chambres a fortement grimper
Le prix journalier des chambres d’hôtel à Antalya a augmenté de 37,4% pour atteindre une moyenne de 110 euros par rapport à l’année précédente. Dans la métropole économique d’Istanbul, le prix moyen d’une chambre d’hôtel est de 138 euros. La moyenne européenne est à peine plus élevée, aux alentours de 140 euros. Cela a des conséquences. Les objectifs ambitieux de l’industrie, qui consiste à gagner 56 milliards de dollars cette année, ne sont plus réalisables.
Les russes sont moins nombreux en Turquie
Selon le ministère du Tourisme, seulement 21,7 milliards de dollars ont été collectés au cours des six premiers mois de l’année.
Les Russes et les vacanciers nationaux ne sont pas au rendez-vous.
D’une part, le rouble, traditionnellement important, est en déclin. Après 5,2 millions de Russes en 2022, seuls 4 millions sont attendus cette année car les prix sont trop élevés.
Le tourisme domestique est moins important
Le tourisme intérieur turc s’affaiblit également. Alors que la chute de la livre turque favorise les touristes de la zone euro et freine la hausse des prix, le taux d’inflation de plus de 50% a un impact sur les Turcs qui fréquentaient autrefois les destinations balnéaires.
Des concepts de packages tout inclus épurés ?
Par rapport à ses concurrents comme l’Égypte, la Turquie perd du terrain. Certains professionnels de la destination voudraient revoir la formule du “tout inclus”, particulièrement répandue sur la Riviera turque. Il s’agirait de proposer des forfaits de base moins chers. Ceux-ci pourraient, par exemple, ne contenir aucun alcool ou contenir uniquement de la bière et du vin. Après tout, les boissons alcoolisées sont chères dans le pays en raison des taxes élevées, et les prix des spiritueux étrangers sont particulièrement élevés. La clientèle allemande serait sensible à ces changements. Par contre, la clientèle française regarde plutôt la qualité des repas et un peu moins les boissons alcoolisées.
