Les journaux du Groupe Le Monde ont présenté une étude faisant état des attentes de leurs lecteurs en matière de voyages. Un lectorat globalement très friand de voyages qui affirme s’adapter à la crise tout comme les titres de presse eux-mêmes se sont adaptés.
Le Baromètre Tourisme 2022 du Groupe Le Monde, sous-titré « voyager, un projet qui se réinvente »* esquisse le profil des voyages des mois à venir.
Le lectorat global des journaux du groupe Le Monde (Télérama, Le Monde, Huffington Post, Courrier International, l’Obs) a l’âme voyageuse. 45 % des 1100 répondants à l’enquête faite en décembre 2021, se disent « passionnés de voyage », même si l’écart s’est creusé entre ménages aisés qui ont pu économiser et ménages modestes dont le pouvoir d’achat a baissé et pour lesquels le budget voyage en est affecté.
Dans l’ensemble, l’adaptation semble de mise. Adaptation aux annulations, aux reports, aux changements perpétuels de réglementation. Alors quelles opportunités peut-on dégager de cette prise de température des futurs voyageurs et pour les acteurs du tourisme ? Ce que traduit l’étude, c’est qu’en dépit des entraves, le besoin de voyager est grand et particulièrement chez les moins de 35 ans. Les plus âgés cherchent plutôt à se ressourcer et continuent de miser, en grande partie, sur la France.
On assiste à un effet de rattrapage côté budget. 29 % des répondants déclarent vouloir attribuer plus de budget à leurs prochaines vacances, 6% moins de budget et une majorité de 65 % un budget équivalent à l’avant COVID. Ils ne rêvent pas, prioritairement, à un cadre luxueux mais à 84% à un séjour un peu plus long et surtout plus personnalisé.
Le souci de l’environnement
Le souci de la protection de l’environnement s’est inscrit dans les esprits. 64 % des interrogés ont la conviction que le secteur aérien a déjà commencé à prendre sa part à l’écologie. Mais la plupart joue les équilibristes entre convictions et réalité. Si 35 % se disent tout à fait convaincus qu’il faut changer radicalement la manière de concevoir le tourisme, ils sont 53 % à avouer, qu’entre la volonté de voyager plus écologique et la réalité pratique, il y a de la marge ! 43 % estiment qu’ils ont un rôle personnel à jouer en demandant davantage d’engagements écologiques aux entreprises de tourisme et 64 % que « passer des vacances ce n’est pas forcément partir très loin ».
La mobilité verte ? Ils sont 32 % à avoir privilégié la mobilité verte depuis deux ans (trains, covoiturage, vélo…) et à prendre moins souvent l’avion. Il faut dire que le choix s’est opéré de lui-même …
Auraient-ils en tête un voyage de rêve si on leur mettait 3000 € à disposition ? Beaucoup choisiraient le Japon mais aussi les Etats-Unis, le Canada, la Nouvelle Zélande, l’Italie. 29 % se disent même plus impatients de voyager qu’avant la crise.
Evelyne Dreyfus
*Baromètre Tourisme 2022 : voyager, un projet qui se réinvente MPublicité
