27 avril, 2024
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Sri Lanka : le nationalisme serait, à nouveau, poussé à l’extrême

Le nouveau gouvernement élu a fait la part belle à la famille Rajapaksa. Celui qui a fait tuer des milliers de tamouls qu’ils soient terroristes ou non, il y a quelques années. Après avoir rejeté les tamouls, il s’attaque aux musulmans qui sont largement minoritaires dans le pays. Il s’attaque même à certains vêtements qui comporteraient des éléments du drapeaux national …

Une famille au pouvoir

Le gouvernement est constitué en grande partie par des frères et sœurs Rajapaksa. Nous avons : le président Gotabya Rajapaksa, suivi du Premier ministre Mahinda Rajapaksa. Il y a également un fils et d’autres membres de la famille. Tout a été réalisé pour une présidence impériale. Un amendement a été demandé au parlement, afin que le premier ministre détienne de nouveaux droits.

Le soutien des bouddhistes

Le SLPP a gagné le soutien des bouddhistes cinghalais, la communauté ethnique majoritaire du pays, avec une campagne pour un gouvernement centralisé ancré par un président homme fort pour succéder à une administration de centre de droite qui était source de division, dysfonctionnelle. Les gens ont donné au président un énorme mandat, et après cela devons-nous lui couper les ailes pour qu’il ne puisse pas faire le travail ? » a demandé Gamini Lakshman Peiris, ministre de l’Éducation et chef du SLPP au pouvoir. « Est-il juste que nous ne donnions pas de pouvoir au président car c’est ce que le peuple voulait ? ».

Le Sri Lanka piégé par la dette chinoise

Le pays a dû céder aux chinois un port en mer profonde. Il se situe dans le sud du pays et constitue un des points stratégiques de la nouvelle route de la soie. En échange, la Chine a octroyé des prêts qui seront impossibles à rembourser par le petit pays. Le gouvernement de Rajapaksa recommence. Il s’apprête à emprunter 2, 2 milliards de dollars aux banques chinoises. Les réserves en devises de Colombo sont au plus bas depuis plus d’une décennie, laissant craindre un défaut de paiement du pays. Lorsque le Premier ministre actuel, Mahinda Rajapaksa, était président, entre 2005 et 2015, Colombo a ainsi emprunté des milliards de dollars à la Chine pour financer de coûteux projets d’infrastructure. Mais cet endettement inquiète l’Occident et l’Inde. Ils craignent que l’île de l’océan Indien, stratégiquement située, ne soit à terme piégée au vu de l’ampleur de cette dette contractée auprès de la Chine.

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Un nouveau projet grandiose à Colombo

Bientôt, le paysage auquel ils seront confrontés sera tout à fait différent. Port City Colombo, un projet ambitieux financé par la Chine pour construire une nouvelle métropole sur une île de 665 acres récupérée de la mer, devrait se développer juste à côté de l’endroit populaire dans quelques décennies. Ce nouveau projet inquiète nombre de sri-lankais… avec le port controversé de Hambantota soutenu par la Chine qui occupe une place importante dans la mémoire des Sri Lankais.

Le Sri Lanka nationaliste s’attaque aux petites culottes

Le Sri Lanka a demandé au géant de la vente au détail Amazon de retirer les bikinis, les slips et les paillassons arborant le drapeau du lion du pays de son site, ont annoncé les autorités, deux jours après avoir protesté contre les produits fabriqués en Chine. Le pays est très sensible à ce qu’il considère comme une mauvaise utilisation de son drapeau national, ainsi que des symboles bouddhistes.

Il y a eu d’autres précédents

En 2010, le Sri Lanka a empêché la star américaine du rap Akon de visiter le pays pour l’un de ses vidéoclips, qui mettait en vedette des femmes légèrement vêtues dansant devant une statue de Bouddha. En 2002, la Cour suprême du Sri Lanka a ordonné à la police et aux douanes de saisir des CD de musique lounge Buddha Bar. Il y a deux ans, une femme musulmane a été arrêtée pour avoir porté une robe avec des empreintes du volant d’un bateau, que la police a confondue avec le « Dharma Chakra », un symbole bouddhiste. On se souvient également, d’une touriste britannique qui avait été arrêtée par l’immigration car elle portait un tatouage de Bouddha sur son bras.

Les sri-lankais voient les prix des aliments monter en flèche

Le mécontentement des cingalais commence à poindre car le prix des denrées alimentaires est devenu trop cher. En 2011, il y avait eu déjà des manifestations sur le sujet. Pourtant le Sri Lanka est producteur de riz et de bien d’autres légumes. L’incompréhension règne sur la forte montée des prix.

En attendant, les touristes attendent

Le pays a rouvert ses portes avec quelques contraintes. Donc les touristes ne se précipitent pas. La quarantaine de deux semaines est de rigueur. Pendant les deux premières semaines d’un voyage, les voyageurs sont autorisés à se déplacer d’un hôtel à l’autre et à visiter des sites touristiques approuvés, à condition qu’ils visitent pendant des plages horaires spécifiques qui ont été attribuées aux touristes. Lorsqu’ils sortent, ils doivent s’abstenir d’interagir avec les résidents locaux ainsi qu’avec les autres voyageurs. Les touristes doivent organiser le transport dans leurs hôtels ou via un guide touristique certifié.

La vidéo sur le nouveau projet à Colombo

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