La soupe de sang est un type de mets qui utilise du sang animal comme ingrédient principal. Cette pratique remonte au 18ème siècle, lorsque la nourriture était rare et qu’aucune partie d’un animal n’était gaspillée. Dans de nombreuses régions d’Europe et d’Asie, les restaurants proposent différents types de soupe de sang dans leurs menus. Parmi les variétés de ce plat, on trouve la soupe au sang de canard en Pologne et le dinuguan, une recette de sang de porc originaire des Philippines.
La czernina, également connue sous le nom de soupe au sang de canard, est un plat traditionnel polonais. Les deux principaux ingrédients de la soupe sont le bouillon de volaille et le sang de canard. Le vinaigre est souvent ajouté au bouillon pour rehausser sa saveur. Il existe de nombreuses variantes de la soupe, et parmi les extras qui peuvent être ajoutés au bouillon pour faire un plat solide on trouve des boulettes de pommes de terre, des nouilles et des raisins secs.
Le dinuguan est l’un des plats de base aux Philippines. Cette version a une consistance plus épaisse et plus mijotée que la czernina. Le boudin noir et le sang de porc sont les deux composants principaux, tandis que l’ail, l’oignon et le poivre noir sont utilisés pour l’assaisonner. Des gâteaux de riz cuits à la vapeur appelés puto sont servis en accompagnement.
La soupe aux organes de porc est un plat populaire consommé en Chine, à Singapour et en Malaisie. Le sang animal est l’un des principaux composants du plat. La soupe est rehaussée en incluant également la langue, les intestins et le foie de porc dans le bouillon, tandis que le tofu, les légumes et les œufs peuvent être servis en accompagnement.
Les canards et les cochons ne sont pas les seuls animaux qui ont du sang considéré comme utile pour faire de la soupe. Au Mexique, on utilise le sang de chèvre pour la fritada, mais une version alternative de la soupe peut être préparée avec du sang d’agneau, ainsi que le cœur, le foie et le pancréas de l’animal.
L’Angleterre, quant à elle, est la patrie du boudin noir. Ce mélange d’oignons, de sang de porc et de graisse animale pressés dans une enveloppe de saucisse est consommé tantôt au petit-déjeuner, au déjeuner ou pour le dîner et a connu un succès international. D’ailleurs, dans des nombreuses préparations, des morceaux de boudin noir peuvent également être ajoutés à la soupe de sang.
Mis à part celles que l’on vient de mentionner, il y a tant de recettes de cette soupe comme des dénominations exotiques, voici une liste :
Chornaja Poliwka, soupe biélorusse à base de sang de canard, d’oie ou de porc et de bouillon clair ;
Godlja, une soupe de sang traditionnelle slovène ;
Juka, une soupe de sang lituanienne de la région de Dzūkija ;
Mykyrokka, une soupe traditionnelle du centre de la Finlande ;
Prdelačka, une soupe de sang de porc tchèque traditionnelle faite pendant la saison d’abattage des porcs ;
Saksang, un plat épicé salé des Bataks d’Indonésie à base de viande de porc ou de chien mijotée dans du sang avec du lait de coco et des épices ;
Schwarzsauer, une soupe de sang allemande avec diverses épices cuites dans de l’eau vinaigrée et une sorte de boudin à base de vinaigre ;
Seonjiguk, une soupe coréenne à base de sang de bœuf congelé en tranches épaisses et de légumes dans un bouillon de bœuf copieux, connue comme le remède contre la gueule de bois ;
Svartsoppa, une soupe consommée en Scanie (Suède) avec du sang d’oie (ou parfois du sang de porc) comme ingrédient principal ;
Tiết canh, la soupe au sang de canard vietnamienne
C.A.T.
