Duel aux sommets entre Buddha et Guan Yin …

Deux divinités se disputent le podium des statues les plus hautes du monde.  On connaît les multiples représentations du Buddha dans le sud-est asiatique, en Inde et en Chine. Moins connue que son maître, la Bodhisattva Guan Yin est une divinité marine de miséricorde et de compassion : « celle qui observe toutes les souffrances dans le monde », tel est le sens de son nom. Elle est représentée vêtue de blanc, debout sur un lotus, avec une branche de saule dans une main, un vase d’eau pure dans l’autre.

Buddha et la déesse de la miséricorde se disputent le podium des altitudes.

Le Buddha de Ling Shan, en Chine, mesure 88 mètres avec la base et se trouve en haut d’un monticule de 217 marches par lequel on accède. Celui de Ang Thong, en Thaïlande, brille dans toute ses dorures du haut de ses 82 mètres. Quant à celui d’Ushiku, au Japon, il fait 100 m de hauteur, avec une main droite ouverte de 18 m et un doigt majeur de 7 m. La main totalement dépliée avec les doigts pointés vers le ciel représente le mudra abhaya, ou apaisement des querelles, un geste d’absence de crainte et d’apaisement.

En territoire chinois, Guan Yin possède une statue en ciment blanc de 76 mètres à Hong Kong, dans le monastère de Tsz Shan ; une autre de 99 mètres qui a coûté 260 millions de yuans (environ 35 millions d’euros) qui est une représentation immense à la manière orientale en pointant les bras partout. L’un de ses noms est “Guan Yin aux mille mains et aux mille yeux” mais, en fait, c’est une exagération, car elle n’a que 36 mains. Et une autre encore de 108 mètres (en contant la base) à Sanya, dans la province insulaire de Hainan, à l’extrémité Sud de la Chine, qui fait partie d’une extension sur la mer du temple de Nan Shan. Elle a trois faces, l’une face à la terre et les deux autres face à la mer, pour protéger non seulement la Chine mais aussi le reste du monde.

Au Japon, Guan Yin est connue comme la déesse Kannon ou Daikannon. La statue qui lui est consacrée sur l’île d’Awaji mesure 100 mètres avec la base, celle d’Hokkaido avec 88 mètres (on peut la visiter de l’intérieur par un ascenseur qui conduit au mirador tout en haut) et celle de Sendai, d’une centaine de mètres également, compte avec douze étages à l’intérieur, avec des salles de prière à chaque niveau.

Qui est donc le grand gagnant dans la course à la plus haute stature ? Ni l’un, ni l’autre, sinon la « statue à l’unité » qui représente Vallabhabhai Patel, considéré comme l’un des pères fondateurs de l’Inde moderne. La statue, à elle seule, mesure 182 mètres, 240 en comptant sa base. Un colosse qui se trouve à Kevadia, dans l’état du Gujarat. Impressionnant, même par son coût : 500 millions d’euros !  Ceci dit, en matière de grandeur et de supériorité, il est difficile de battre Buddha…

C.A.T.