26 avril, 2024
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Planète à emporter : l’akara africain et l’acarajé brésilien

L’akara et l’acarajé sont des plats typiques de la cuisine africaine et de l’état de Bahia dans le nord-est du Brésil. Cet encas de rue et snack de plage est présenté en forme de boulette ou de petit beignet fait avec une pâte de haricots noirs, d’oignon émincé et de crevettes fraîches (ou séchées et moulues pour un donner un goût plus prononcé), frits à l’huile de palme dans un wok et agrémentés d’une sauce épicée à base de noix de cajou moulue.

Le terme yoruba « akara » désigne une collation traditionnelle du Nigeria qui est aussi populaire au Ghana, au Togo, au Bénin au Mali et en Gambie. En France, on la connaît sous le nom d’acras associée avec de la morue, mais ces beignets ont été déclinés en une multitude de recettes à travers le monde, tant salées que sucrées comme, par exemple, les salt fish cakes de la Barbade, ou les akaras de banane de Sierra Léone.

Dans la ville de Salvador, capitale de l’état, la préparation de la nourriture afro-brésilienne est une pratique culturelle avec une longue tradition historique que l’on trouve dans des rites candomblés constituant un fort lien identitaire des habitants. Dans l’univers du candomblé, l’acarajé est un aliment sacré et rituel, offert aux en culte aux divinités orixás, principalement à Xangô (Alafin, roi d’Oyó) et à son épouse, la reine Oiá (Iansã).

Les vendeuses de rue bahianaises font office de médiatrices entre le lieu de culte et la rue, entre le sacré et le profane. Ce fut l’une des premières professions féminines à émerger dans ce pays ; elles incarnent un univers culturel traditionnel et contemporain à la fois, désormais présent dans la vie quotidienne de plusieurs villes brésiliennes. Les femmes qui se consacrent au commerce de rue sont connues comme les baianas do acarajé. La plupart du temps, ce sont des mères ou des filles pratiquantes qui ont adopté ce métier autonome principalement parce qu’elles n’ont pas de lien contractuel avec un patron ou une entreprise. Cela est dû aux obligations des rituels du candomblé nécessitant souvent leur présence dans les lieux de culte (appelés terreiros) pendant des périodes de temps variables, allant jusqu’à un mois.

Ces femmes noires habillées de hauts en broderie anglaise blanche traditionnels avec de grandes jupes fleuries et richement parées sont l’une des représentations les plus connues du Brésil, ainsi que l’une des tenues obligatoires de tous les défilés des écoles de samba du pays. Bien que le vêtement de femme appelé baiana consiste en une parure traditionnelle réservée principalement aux lieux de culte, il y a des vêtements pour toutes les occasions, allant de la tenue simple avec une jupe sans volants ni broderies, à celles plus sophistiquées avec tous les accessoires qui sont portées lors d’événements de promotion touristique.

C.A.T.

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